Selon son PDG Klaus J. Jacobs, Adecco, numéro 1 mondial du travail temporaire, progresse "conformément au plan que nous avons lancé l'an dernier". "Nos six secteurs d'activités globaux étant mis en place et la constitution de notre équipe de management étant achevée, nous sommes confiants d'être sur la bonne voie pour réaliser nos objectifs à long terme", a-t-il affirmé ce matin. Le groupe suisse a annoncé une hausse de 59% de son bénéfice net à 100 millions d'euros, au premier trimestre 2006. Le chiffre d'affaires s'est établi à 4,7 milliards d'euros, en hausse de 15%, et le résultat d'exploitation enregistre une progression de 37% à 149 millions d'euros. Suite à ces résultats, Adecco a amélioré sa rentabilité, avec une hausse de 80 points de base de sa marge brute à 17,4%.

La dette nette s'est accrue de 292 millions à 716 millions d'euros sur la période. Cette progression s'explique par l'acquisition de la société allemande DIS AG, achetée l'an dernier par Adecco pour 547 millions d'euros. DIS AG a été consolidé au 31 mars 2006. Elle a doublé son bénéfice d'exploitation au premier trimestre 2006, a encore indiqué Klaus J. Jacobs.

Par région, le chiffre d'affaires s'est établi en France au 1er trimestre à 1,5 milliard d'euros. Adecco relève que ce chiffre est inférieur à celui du marché de l'intérim en France, à cause de la faiblesse du secteur automobile. "Nous ne sommes pas satisfaits de cette situation, mais nous voyons des lueurs dans le tunnel", a déclaré Klaus J. Jacobs. Selon le directeur financier, le marché français de l'intérim a progressé de 5%, et Adecco seulement de 3%. Le groupe est "plus exposé que les autres" au secteur automobile, qui a reculé au 1er trimestre de 25%, a encore indiqué le directeur financier.

Aux États-Unis et au Canada, le chiffre d'affaires d'Adecco a progressé de 2%, hors effet de change, et le résultat d'exploitation de 39%. Le Royaume-Uni et l'Irlande affichent une hausse de 24% de leur chiffre d'affaires en monnaie constante, et le Japon de 7%.

Des jours ouvrés supplémentaires ont ajouté 1% au chiffre d'affaires du premier trimestre 2006. Inversement, cette influence sera vraisemblablement négative à hauteur de 2% au deuxième trimestre. Les conditions commerciales actuelles combinées aux indicateurs clés du marché mondial des services de recrutement continuent de pointer sur une croissance positive de la branche.

Le groupe maintient donc son objectif de croître au taux du marché, voire plus, soit au moins de 7 à 9% en moyenne par an au cours des années à venir.

A la clôture, le titre progresse de 7,49% à 84,65 francs suisses à la Bourse de Zurich.