Le constructeur automobile italien Fiat a choisi Crédit Agricole pour s'allier dans le crédit automobile. Par le biais de la création d'un joint-venture, baptisée FAFS (Fiat Auto Financial Services), Crédit Agricole prend ainsi le contrôle de 50% de Fidis, filiale de crédit auto de Fiat, mis en vente par ce dernier afin de réduire son endettement. FAFS comprendra ainsi les activités de financement de concessionnaires et de gestion de flottes de véhicule de Fiat ainsi que celles de financement automobile sur lieu de vente exercées jusqu'alors par Fidis Retail Italia. Fiat Auto recevra 1 milliard d'euros pour 50% de FAFS.

L'opération pourrait être finalisée au 30 juin 2007, selon les deux groupes, mais "tous les efforts seront fournis pour qu'elle soit conclue au 31 décembre 2006". Encore faut-il que Fiat exerce son option d'achat des 51% de Fidis détenus par quatre banques italiennes.

Fiat, qui est actuellement propriétaire de 49% de Fidis, avait cédé 51% de sa filiale en 2003 aux banques italiennes Banca Intesa, Capitalia, Unicredit et Sanpaolo IMI pour 370 millions d'euros. Fiat détient une option d'achat sur cette part jusqu'en 2008. Or, le groupe très endetté cherchait depuis lors un partenaire pour reprendre ces 51% détenus par les banques.

Choisi face à BNP Paribas, Société générale, Deutsche Bank et Mediobanca, Crédit Agricole continue pour sa part d'avancer ses pions en Europe. "Cette opération marque une nouvelle étape de la stratégie de développement à l'international de Crédit Agricole S.A., qui est un élément clé de son plan de développement à trois ans", a confirmé René Carron, président du groupe dans un communiqué.


Fiat relève ses prévisions
Le conglomérat italien Fiat a publié un bénéfice net de 330 millions d'euros pour le deuxième trimestre. Un résultat supérieur aux attentes alors que les analystes visaient un bénéfice net compris entre 202 et 320 millions d'euros. Fiat Auto, la branche automobile du groupe, a pour sa part enregistré un bénéfice courant de 88 millions d'euros grâce à des ventes en hausse de près de 21%. Fort de ces bons chiffres, groupe relève ainsi ses objectifs annuels de résultats et vise un bénéfice courant de 1,85 milliard d'euros sur l'année contre une estimation initiale de 1,6 milliard d'euros. Le bénéfice net sera quant à lui de 800 millions (hors extraordinaire), contre une prévision initiale de 700 millions.