
Nvidia, le groupe vedette de l'IA, a explosé ses prévisions, en annonçant un doublement de son chiffre d'affaires sur un an au deuxième trimestre. Il s'établit en effet à 13,5 milliards de dollars, dont Nvidia a dégagé 6,2 milliards de bénéfice net, contre 4,8 milliards prévus.
« Le parrain de l'IA (...) a réussi un coup de maître », a immédiatement réagi Dan Ives, analyste de Wedbush. L'ensemble du secteur technologique et du marché attendait Nvidia, car il s'agit du baromètre le plus pur et le plus précis de la demande en matière d'IA », a-t-il ajouté.
Le patron de Nvidia, Jensen Huang, a salué mercredi lors d'une conférence téléphonique des résultats « record », dus à « l'énorme demande » pour les plateformes et semi-conducteurs conçus par son entreprise. « Les centres de données installés dans le monde représentent actuellement environ mille milliards de dollars. Et ils sont tous en train de passer à l'IA générative », la dernière génération de cette technologie, et à des processeurs perfectionnés plus rapides. Les ventes de Nvidia aux entreprises du cloud ont dépassé les 10 milliards de dollars pendant le trimestre écoulé, soit un bond de 171% sur un an.
L'IA, « une véritable transformation »
Dan Ives a comparé le bouleversement induit par l'IA à l'émergence d'internet en 1995, « car cette vague de dépenses devrait, selon nos estimations prudentes, se traduire par une augmentation de 800 milliards de dollars des dépenses des entreprises et des consommateurs au cours de la prochaine décennie ». Les chiffres « époustouflants » de Nvidia prouvent selon lui qu'il ne s'agit pas d'un cycle de battage médiatique, mais d'une véritable transformation.
L'IA porte les marchés
Des résultats qui se sont ressentis sur marchés. En Europe, Paris montait de 0,93%, Londres 0,64%, Francfort de 0,76% et Milan de 0,74% vers 07H15 GMT. En Asie, la Bourse de Hong Kong, où sont cotés les géants technologiques chinois, grimpait de 1,94% dans les derniers échanges. Shanghai a progressé de 0,12% et Tokyo de 0,87%.
Les entreprises américaines ne pourront plus investir librement à l'étranger dans les technologies les plus avancées, au premier rang desquelles l'intelligence artificielle (IA) ou l'ordinateur quantique, si cela concerne des « pays problématiques », citant notamment la Chine, a annoncé mi-août le département du Trésor dans un communiqué. La décision, issue d'un décret signé par le président Joe Biden, doit permettre de « défendre la sécurité nationale américaine en protégeant les technologies critiques de la prochaine génération d'innovations militaires », a précisé le Trésor, qui souligne par ailleurs l'aspect « strictement limité » du décret afin de « maintenir notre attachement aux investissements transfrontaliers ». Concrètement, les nouvelles règles imposent aux entreprises et particuliers américains d'informer l'administration pour certains types de transactions et interdisent purement et simplement d'autres dès lors qu'elles impliquent des « entités en lien avec les technologies avancées identifiées dans le décret ». Craignant des restrictions supplémentaires sur les exportations, les géants technologiques chinois se sont dépêché d'acheter à Nvidia des puces nécessaires aux nouveaux systèmes d'IA générative. Pour le patron du géant américain, si jamais le gouvernement décidait d'interdire la vente de GPU aux centres de données à la Chine, cela signifierait « une opportunité perdue pour l'industrie américaine d'être concurrentielle et leader sur l'un des plus grands marchés du monde ».Les entreprises américaines ne pourront plus investir librement dans l'IA en Chine
(Avec AFP)
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