Fortis et BNP Paribas chahutées en Bourse après le rejet du plan de sauvetage

Le rejet du démantèlement du bancassureur Fortis par les Etats belge et néerlandais hier et son rachat partile par BNP Paribas se fait sentir sur les marchés ce jeudi. Le titre BNP Paribas poursuit sa baisse entamée hier à Paris, tandis que Fortis plonge à Bruxelles, pour la reprise de sa cotation.

A Bruxelles, le titre Fortis a plongé ce jeudi de 15,91% à 1,11 euro. Hier mercredi, sa cotation était suspendue en raison de la tenue de l'Assemblée générale du groupe, mais mardi, l'action avait déjà lâché 9,5%. A Paris, le recul de BNP Paribas est moindre. Le titre a abandonné 5,47% à 26,28 euros, après avoir chuté de 2,11% mercredi.

Depuis un mois, l'action de la banque française a perdu 20% de sa valeur. Les marchés semblaient anticiper l'échec de la reprise d'une partie des actifs belges de Fortis par BNP Paribas.

Car c'est bien le rejet du plan de démantèlement de Fortis que les marchés financiers sanctionnent. Hier, les actionnaires ont rejeté le plan de sauvetage du bancassureur du Bénélux. Ils ont d'abord dit "non" à la nationalisation des principales activités néerlandaises par l'Etat néerlandais, avant de s'opposer à la reprise de 100% de la filiale bancaire Fortis Banque par l'Etat belge. Donc, de facto, ils ont voté contre la revente de 75% de cette filiale à BNP Paribas.

Les actionnaires de Fortis ont accusé le plan d'être un "hold-up" du ministre des finances blege, Didier Reynders, et de l'Etat néerlandais. La société a été "vidée de sa substance", a dénoncé Mischael Modrikanem, un avocat des petits porteurs, avant d'ajouter "un bout au Néerlandais, un bout aux Français et des miettes pour les actionnaires".

Les autorités belges et néerlandaises tentent de calmer le jeu et de rassurer les marchés. Le Premier ministre belge, Herman Van Rompuy, a souligné que "les épargnants et le personnel ne devaient se faire aucun souci", tandis que le ministre néerlandais des Finances a affirmé que le vote ne portait "pas atteinte à la validité de l'opération".

De son côté, BNP Paribas a "pris acte du résultat du vote" et rappelle que "seul le protocole signé le 10 octobre 2008 reste juridiquement en place jusqu'au 28 février 2009". La banque française est donc liée à Fortis jusqu'à cette date, mais elle n'a pas précisé ses intentions pour la suite.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Confidence pour confidence : - ils tombent de facto à la renverse, les " petits actionnaires", dans la mitoyenneté acquise. On a tous compris. De facto et selon moi.

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