L?assemblée générale extraordinaire (AGE) de la SCPI Génepierre se tenait ce matin en deuxième convocation. Présidée par maître Monique Legrand, mandataire de justice ad-hoc, l?objet de l?AGE était la désignation du nouveau gérant de Génepierre, précédemment gérée par Sgam AI. Mais avec la reprise des activités de Sgam par Caam, pour créer la joint-venture Amundi, le gérant n?était plus Sgam AI. Trois candidats s?étaient déclarés à la reprise de la gestion : Amundi, HSBC Reim et Natixis Asset Management Immobilier (Nami) (lire « La Tribune » du 8 mars).
La SCPI compte 1.050.000 parts pour 9634 porteurs et un encours compris entre 250 millions et 300 millions d?euros. 52% des porteurs de part se sont exprimés. Et le résultat est clair : Amundi a obtenu 58,62% des suffrages, HSBC 37,24% et Nami 12,38%. A noter qu?il était possible de voter pour plusieurs candidats. Amuundi, qui a senti passer le vent du boulet, conserve donc la gestion de Génepierre. La déception doit aussi se lire du côté de HSBC Reim puisqu?en en cas de victoire, elle voyait ses encours grimper de 300 millions ce qui la rapprochait de son objectif d?un milliard d?euros gérés.
Ce résultat est surtout un désaveu pour l?APPSCPI (association des porteurs de parts de SCPI), dont le président est aussi gérant de la société BPJC qui préside le conseil de surveillance de Génepierre, qui avait ouvertement appelé à voter contre Amundi. Mais de manière plus générale, le dossier Génepierre, véritable cas d?école, a montré que le transfert de gestion d?une SCPI à la suite d?une fusion entre sociétés de gestion n?était pas automatique et que seul l?AG avait le pouvoir de désignation du gérant. Pour rappel, tout événement exceptionnel, comme une fusion, peut entraîner une AG et le changement de gérant de la SCPI.
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