Ravitailleurs américains : après EADS, Boeing dépose son offre

Les deux groupes espèrent remporter ce contrat estimé à 35 milliards de dollars. Mais le calendrier pourrait être fatal à EADS.

La bataille est lancée. Boeing a, à son tour, déposé sa proposition dans le cadre de l'appel d'offres pour le renouvellement des avions ravitailleurs de l'US Air Force. Ce contrat, qui porte sur 179 appareils, est estimé à près de 35 milliards de dollars. Son rival européen, EADS, avait fait de même jeudi alors que la date de clôture pour la présentation des offres est fixée à ce vendredi.

Le Pentagone a avancé de quelques semaines le choix pour ses futurs ravitailleurs, entre le B767 de Boeing et le KC-45 d'Airbus (également connu sous le nom de A330 MRTT). La décision devrait ainsi tomber en pleine campagne pour les élections de mi-mandat, qui doivent permettre de renouveler une partie du Congrès. Si tel est le cas, les responsables d'EADS ne se font aucune illusion sur l'issue de la compétition.

La petite société américaine U.S. Aerospace a également annoncé avoir déposé une offre. Initialement, elle avait annoncé un partenariat avec Antonov, le constructeur aéronautique public ukrainien. Mais ce dernier n'a jamais confirmé sa participation à l'appel d'offre.

Boeing estime que sa proposition "offre un ravitailleur de fabrication américaine et multi-missions basé sur le 767, qui répond aux 372 exigences de l'armée de l'Air (...) au coût le plus bas pour les contribuables". Suite au retrait de son partenaire initial, Northrop Grumman, EADS s'appuie de son côté sur plus de 200 fournisseurs et partenaires américains. Le groupe européen assure qu'il créera 48.000 emplois aux Etats-Unis. Boeing estime qu'il en créera 50.000.

EADS et Northrop Grumman avaient remporté en février 2008 ce contrat portant sur 179 avions ravitailleurs. Mais cette décision avait été annulée suite à une plainte de Boeing. Les deux alliés avaient par la suite accusé l'administration américaine d'avoir reformulé le cahier des charges de manière à favoriser leur concurrent, provoquant le retrait de Northrop.

Pour calmer les critiques européennes, le Pentagone avait prolongé de 60 jours le délai de remise des offres alors que les responsables d'EADS en réclamaient 90. "Trois mois, c'était un délai déjà très juste, mais 60 jours cela relève de la mission impossible pour déposer une offre conforme (compliant)", confirmait-on dans le groupe. D'autant qu'EADS doit s'approprier toute la partie de maîtrise d'oeuvre du programme qu'il avait laissée à Northrop Grumman.

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