Observation de la Terre : la startup Prométhée séduit la Grèce

Frappée cet été par des feux de forêt et des inondations de très grande envergure, la Grèce pourrait être séduite par les propositions de Prométhée. La startup a déjà signé un protocole d'accord avec Terra Spatium, une société grecque de services géospatiaux en télédétection et en géoinformation.
Michel Cabirol
Prométhée a déjà levé 11 millions de fonds et obtenu plusieurs contrats d'une valeur cumulée de près de 10 millions d'euros.
Prométhée a déjà levé 11 millions de fonds et obtenu plusieurs contrats d'une valeur cumulée de près de 10 millions d'euros. (Crédits : Prométhée)

Créée en 2020, Prométhée poursuit sa belle trajectoire en mettant un pied en Grèce. Acteur majeur du NewSpace français (avec 11 millions de fonds déjà levés et près de 10 millions de contrats signés), l'opérateur de constellations de nanosatellites d'observation de la Terre a conclu vendredi avec Terra Spatium, une société grecque de services géospatiaux en télédétection et en géoinformation, un accord de coopération stratégique sous la forme d'un mémorandum d'entente, dit MoU (Memorandum of Understanding). Ce MoU a pour objectif de fournir une aide à la décision et un support aux services publics de la Grèce, frappée cet été par des feux de forêt et des inondations de très grande envergure, en complétant les moyens actuels, dont sa participation dans le programme de reconnaissance optique Helios II.

Ainsi, sous l'égide de la France et la Grèce, ce partenariat a pour objectif de développer une coopération bilatérale dans le domaine des systèmes satellitaires d'observation de la Terre à très haut taux de revisite, de la génération de données et de services avancés au service des populations et de l'environnement dans le cadre du programme AEGIS (1,8 milliard d'euros), présenté récemment par les autorités grecques. Prométhée, qui souhaite démocratiser l'utilisation de l'imagerie satellitaire, compte notamment s'appuyer d'ici à 2026 sur la propre constellation Japetus (20 satellites) pour fournir efficacement à un prix compétitif de la donnée et de l'information grâce à un taux de revisite inédit à ces clients.

Une constellation de nanostallites pour la Grèce ?

Pour Prométhée, qui s'est fixé l'objectif d'animer la filière spatiale grecque, l'objectif est de lancer pour le compte de la Grèce un programme de constellations de nanosatellites en partenariat étroit avec l'industrie grecque, dont Terra Spatium, pour fournir à Athènes une infrastructure spatiale souveraine. Elle permettrait à la Grèce de mieux gérer le suivi et les conséquences des catastrophes naturelles (inondations, feux de forêt...) ainsi qu'améliorer les capacités de la protection civile pour limiter l'ampleur des dégâts et le nombre de victimes par des outils de prévention et de systèmes d'alerte précoce. En outre, elle servirait Athènes à mieux surveiller ses frontières et la Mer Méditerranée (surveillance maritime).

L'ambition de Prométhée pour la Grèce est qu'Athènes passe d'un statut d'utilisateur à celui de contributeur des services spatiaux en exportant à terme des services, voire plus. Prométhée a déjà reçu l'appui du gouvernement français, de Bpifrance, la banque publique d'investissement, et du Centre national des études spatiales (CNES) dans le cadre du programme France Relance. La startup présidée par Oliver Piepsz, co-fondateur aux côtés de Giao-Minh Nguyen, devrait lancer début novembre son premier satellite, Protométhée de la base de Vandenberg aux États-Unis.

Michel Cabirol

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