La PME familiale Deroure clôt la période la plus sombre de son histoire

Le tribunal de commerce d'Angers a accepté la sortie de la procédure de sauvegarde trois avant son terme de la principale filiale du groupe Deroure, Anjou Electronique. Elle était placée sous la procédure de sauvegarde depuis 2010.
Michel Cabirol
En 2016, le groupe va poursuivre sa croissance en frôlant les 40 millions d'euros de chiffre d'affaires (hors croissance externe)

Pari gagné pour Anne-Charlotte Fredenucci. La présidente du groupe Deroure a réussi le tour de force de sortir Anjou Électronique, principale filiale de la PME familiale, de son plan de sauvegarde trois ans avant son échéance, selon un communiqué publié ce mercredi par l'entreprise, qui fabrique et intègre des équipements électriques et électroniques, des harnais, pour l'aéronautique, la défense et le médical. La décision a été prise par le tribunal de commerce d'Angers jeudi dernier. "Signe que les mauvais jours sont désormais loin, nous sommes ravis et soulagés que l'entreprise familiale puisse clore cette période tourmentée en sortant de la sauvegarde, presque trois ans avant son terme", a confirmé Anne-Charlotte Fredenucci.

Depuis 2010, l'année de l'ouverture de la procédure de sauvegarde, le groupe Deroure, qui réalise environ 55% de son chiffre d'affaires dans l'aéronautique et la défense, bat à chacun de ses exercices, des records en termes de résultats, de chiffres d'affaires et de nombre de salariés. En outre, l'entreprise dont le siège social est basé à paris, a toujours été dans le vert. En 2015, cela a été aussi le cas. Elle a une nouvelle fois réalisé le meilleur exercice de son histoire réalisant un chiffre d'affaires de 35 millions d'euros (contre 32 millions en 2014 et 29 millions en 2013). Enfin, la PME familiale a réussi à créer plus de 200 emplois sur la période 2010-2015, pour atteindre 530 collaborateurs.

"Notre maîtrise du processus industriel, depuis l'étude jusqu'à la fabrication en série, nous permet d'être force de proposition pour augmenter notre valeur ajoutée auprès de nos clients : ainsi, nous avons récemment proposé à un client une baisse de 22% du prix sur un équipement critique pour le radar du Rafale, par une combinaison de réindustrialisation, maîtrise de la "supply chain" et optimisation des temps et du coût horaire de fabrication", a souligné Anne-Charlotte Fredenucci pour expliquer les raisons de la résurrection éclair du groupe Deroure.

Une nouvelle année de croissance en 2016

En 2016, le groupe va poursuivre sa croissance en frôlant les 40 millions d'euros de chiffre d'affaires (hors croissance externe), avait expliqué début décembre Anne-Charlotte Fredenucci à La Tribune. Une croissance en grande partie liée aux contrats export Rafale gagnés par Dassault Aviation en Égypte et au Qatar. La filiale Anjou Electronique réalise des câblages d'ensembles électroniques sur six systèmes de l'avion de combat tricolore (commandes de vol, cœurs électriques, structure et boitier de calcul du radar RBE2, missiles air-air...).

Enfin, pour continuer son développement, le groupe Deroure regarde au-delà de l'hexagone, avec l'ouverture d'une implantation en Allemagne prévue en 2016. Basée à Paris, Deroure est sur le point de racheter une petite PME allemande, qui réalise entre 7 et 8 millions d'euros de chiffre d'affaires entre l'Allemagne et la République tchèque (80 salariés).

Michel Cabirol

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