Prix de l'alimentation : une quarantaine d'industriels les baisse « dès maintenant », annonce Olivia Grégoire

Confirmant les propos du président de l'Ania, la ministre Olivia Grégoire a annoncé qu'une quarantaine d'industriels de l'agroalimentaire ont consenti à faire des efforts sur les prix. Sont concernés « les pâtes alimentaires, l'huile de tournesol, le thé, le vinaigre, la volaille, les yaourts, des aliments pour animaux mais aussi des gâteaux, des confitures », a-t-elle précisé, selon qui « cela se voit dès maintenant dans les rayons et cela va continuer tout l'été ».
Les prix alimentaires ont continué à flamber, avec 13,7% de hausse sur un an en juin, selon l'Insee.
Les prix alimentaires ont continué à flamber, avec 13,7% de hausse sur un an en juin, selon l'Insee. (Crédits : Reuters)

Une bonne nouvelle en perspective pour le portefeuille des ménages en France. Les prix des pâtes, de l'huile de tournesol ou encore des yaourts vont baisser « dès maintenant », une quarantaine d'industriels ayant accepté de « faire un effort », a annoncé la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire, au micro de Sud Radio, ce jeudi 13 juillet.

Avec la baisse des prix des matières premières, « nous avons demandé avec Bruno Le Maire aux 75 plus gros industriels de baisser leurs prix rapidement », a rappelé la ministre, et « nous arrivons à une quarantaine d'industriels qui vont faire un effort très concret de moins 5 à moins 7 ou 8% dès le mois de juillet ».

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Sont concernés « les pâtes alimentaires, l'huile de tournesol, le thé, le vinaigre, la volaille, les yaourts, des aliments pour animaux mais aussi des gâteaux, des confitures », a-t-elle précisé, selon qui « cela se voit dès maintenant dans les rayons et cela va continuer tout l'été ».

Le lait et le porc exclus

Vingt industriels sur les soixante-quinze ne sont pas encore concernés par les négociations. Et pour cause, les prix de leurs matières premières n'ont pas baissé (le sucre, le plastique). Treize autres en sont exclus « parce qu'il y a une chaîne importante avec nos agriculteurs », a précisé Olivia Grégoire, « le lait et le porc sont exclus à notre demande ».

« Treize industriels sont exclus des négociations, 20 n'ont pas vu le prix des matières premières baisser, 40 font un effort », a-t-elle résumé.

« Si on a des filous, des industriels qui ont eu des baisses (de prix de matière première) et qui ne les répercutent pas, nous ne tremblerons pas pour citer les acteurs qui sont irresponsables dans la période », a-t-elle affirmé. « L'inflation alimentaire était de quasiment 16% au mois de mars, elle est de 13,6% au mois de juin, la baisse est en train de s'amorcer », a-t-elle ajouté.

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Des baisses de prix « entre 5 et 10% » ?

Les déclarations d'Olivia Grégoire viennent ainsi confirmer celles du président de l'Ania, le 11 juillet dernier. Jean-Philippe André avait en effet annoncé qu'« une quarantaine » de grandes entreprises de l'industrie agroalimentaire se sont engagées à faire un « effort » sur le prix d'« à peu près 1.000 produits » de grandes marques, comme Coca-Cola par exemple.

« L'essentiel des actions passe par des promotions additionnelles d'une durée de trois mois », ce qui devrait correspondre à des baisses de prix « entre 5 et 10% » selon les produits, avait-il assuré.

« Pour les secteurs d'activité où l'on observe une vraie correspondance entre baisse des cours » des matières premières « et baisse des coûts » pour les industriels, comme les huiles de tournesol ou de colza, le blé dur ou la volaille, « il y aura de vraies baisses de tarifs par rapport aux négociations de mars 2023 », a assuré le patron de la principale organisation représentative des entreprises de transformation alimentaire (hors coopératives).

Flambée des prix alimentaires en juin

Il avait ainsi répondu aux critiques des représentants de la grande distribution qui ont récemment appelé le gouvernement à « prendre des dispositions juridiques » pour contraindre les industriels à rouvrir les négociations avec les supermarchés pour faire baisser les prix en rayons. Sur les prix de l'alimentation, « il n'y a pas grand-chose qui va baisser », avait déploré, fin juin, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, sur FranceInfo.

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En revanche le patron du groupement Intermarché/Les Mousquetaires, Thierry Cotillard, a assuré lundi sur RMC/BFM que « les pâtes vont être en baisse significative de 3 à 10%, l'huile de colza va baisser de 15%, celle de tournesol de 3%... ». Il dit avoir relevé « depuis le premier juillet 800 baisses de prix chez Intermarché et Netto », l'enseigne discount du groupement. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement fait pression sur de puissants groupes, tels Coca-Cola, Mondelez ou Nestlé, pour qu'ils prennent leur part des efforts visant à juguler la flambée des prix.

L'Insee a confirmé ce jeudi un ralentissement de l'inflation en France, à 4,5% en juin sur un an. Les prix alimentaires, eux, en revanche ont continué à flamber, avec 13,7% de hausse. Sur un mois, l'inflation a toutefois repris son ascension avec 0,2% de hausse en juin, contre une baisse de 0,1% en mai, en raison d'un léger rebond des prix des produits pétroliers le mois dernier, a précisé l'Institut national de la statistique.

Dans le détail, les prix des produits frais ont accéléré à 11,2% de hausse, après 10,7% en raison du renchérissement plus rapide des fruits. La sous-catégorie comprenant le lait, les fromages et les œufs connaît une augmentation de 19,8% sur un an, la viande de 11,9%, le pain et les céréales de 14,1%, le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et la confiserie de 16,3%.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 14/07/2023 à 10:35
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De la publicité qui ne mange pas de pain. Profiteurs de guerres, profiteurs de maladies, profiteurs de crise, on se les tape tous en ce moment c'est délirant.

à écrit le 13/07/2023 à 11:54
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ça fait presque de la peine !!! l'inflation, ce sont les marges de ces monsieurs qui se sont organisé pour faire montre les prix. il suffit d'aller dans certains pays européens pour bien voir que tout cela est juste de la spéculation, que l'état le s...

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