Vente d'Opel : aucune décision n'a été prise par GM

Le conseil d'administration du constructeur américain s'est réuni ce vendredi, mais n'a pas pris de décision. Le gouvernement allemand, lui, s'engage à financer seul les crédits nécessaires à la vente d'Opel, si Magna, son candidat favori, est choisi.

General Motors annonce qu'aucune décision n'a été prise par son conseil d'administration concernant le repreneur d'Opel. Des sources proches de GM indiquaient pourtant que le constructeur automobile américain devait choisir l'équipementier auto canadien Magna, associé à des groupes russes dont Sberbank et GAZ.

Dans ce dossier, l'Allemagne a choisi ce dernier comme son repreneur favori et elle est prête à en payer le prix. Si l'équipementier Magna est choisi par General Motors (GM), l'actuel propriétaire de la marque, l'Etat s'engage à avancer seul les 4,5 milliards d'euros de crédits nécessaires pour assurer la vente, selon les déclaration du secrétaire d'Etat à l'économie allemand au Frankfurter Allgemeine.

Une fois la somme avancée, l'Allemagne cherchera à partager le poids avec les autres pays européens accueillant des sites d'Opel, c'est-à-dire la Grande-Bretagne, l'Espagne, la Pologne et la Belgique.

Ces déclarations montrent toute la détermination de Berlin de voir le canadien Magna l'emporter face au fonds d'investissement belge RHJ. Les raisons de ce traitement de faveur tiennent à l'emploi. Les deux repreneurs potentiels tablent sur la suppression de 10.000 à 50.000 postes, mais là où Magna prend l'avantage aux yeux allemands, c'est qu'il compte faire tourner les quatre usines allemandes, tandis que RHJ prévoit de fermer un site pendant deux ans en ayant recours au chômage technique.

Cependant, un rachat d'Opel par Magna coûterait plus cher au contribuable allemand. Berlin s'est engagé en effet à financer les 4,5 milliards d'euros nécessaires à la reprise d'Opel par l'équipementier. Tandis que RHJ a estimé a 3 à 3,6 milliards l'aide dont il a besoin pour boucler l'opération.

Ce vendredi, le ministre allemand conservateur (CDU/CSU) de l'Economie Karl-Theodor zu Guttenberg, très impliqué dans ce dossier face à Angela Merkel, confiait au Financial Times Deutschland : "à mes yeux nous ne pourrons fêter le sauvetage d'Opel qu'à partir du moment où Opel se sera réellement établi en tant qu'entreprise compétitive sur les marchés mondiaux",ce qui ne sera "sûrement pas en vue dans les prochaines semaines ou mois".

 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les Allemands préferent Magna dans cette affaire plutôt que la solution européenne RHJ ??? De toutes façons ni l'un ni l'autre ne sont véritablement des constructeurs automobiles. C'est très mal barré cette histoire on en reparlera certainement encor...

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