
Après avoir pris fait et cause pour la direction de Renault qui "n'a pas franchi la ligne rouge" en annonçant son plan de suppression de 7.500 emplois il y a quelques jours, le ministre du Redressement productif a changé de ton, hier soir, en infligeant un double désaveu à l'égard de Carlos Ghosn, PDG du groupe automobile. Hier, dans l'émission Des Paroles et des Actes, Arnaud Montebourg a plaidé pour que Carlos Ghosn révise son salaire à la baisse. "Il n'est pas absurde de demander à M. Ghosn de faire un effort sur ses propres émoluments puisque des demandes sont formulées à l'égard des autres salariés", a-t-il ainsi expliqué.
Le patron de Renault est réputé comme étant un poids lourd du Cac 40 en termes de rémunération des PDG. En 2011, il aurait ainsi touché la bagatelle de 13,3 millions d'euros. Seulement, voilà: ce chiffre est à ventiler entre... sa rémunération de PDG de Nissan (10,5 millions d'euros), et celle de PDG de Renault (2,8 millions d'euros(. Sans Nissan, Carlos Ghosn actuellement à la 2è place des salaires des PDG du Cac 40, sortirait du top 10 du classement réalisé par Proxinvest en décembre dernier... Ce n'est donc pas Renault, et de très loin, qui lui rapporte le plus!
Des fermetures de sites "pas possibles"
Arnaud Montebourg a également exclu l'idée de fermeture de sites industriels en France. "Le plan automobile que j'ai présenté au nom du gouvernement au mois de juillet a pris l'engagement de ne fermer aucun site. Il n'est donc pas possible qu'il y ait de fermetures de sites, il n'est donc pas possible qu'il y ait le moindre chantage à la fermeture de site", a réagi le ministre du Redressement Productif dans l'émission de France 2.
Le groupe Renault est engagé depuis plusieurs jours dans un bras de fer avec les partenaires sociaux avec qui il tente de négocier un nouveau pacte de compétitivité pour la période 2013-2016. Gel des salaires, augmentation du temps de travail, suppression de postes... Les syndicats dénoncent des négociations sous chantage puisque la direction du constructeur aurait indiqué que sans un accord de compétitivité, le groupe serait contraint à des fermetures d'usines en France. Arnaud Montebourg a également rappelé, à toute fin utile, que l'Etat français restait l'un des principaux actionnaires du groupe automobile avec 15% du capital. Ce qui n'a d'ailleurs jamais empêché Renault de délocaliser...
Or nous ne vivons plus dans ce monde là. Et quiconque aura assisté à la prestation télévisée de M. Ghosn lors de l'émission d'A2 du 24/01 au matin, aura vu un homme tendu, sur la défensive. Un homme qui commençait toutes ses phrases par : "Non, mais attendez".
Esprit intelligent et pragmatique qui a su rebondir sur la notion de compétitivité pour en user dans sa stratégie de management international.
Bien entendu M. Ghosn a en partie raison dans ses propos. Car effectivement si vous produisez plus en maintenant la même masse salariale, vous augmentez votre compétitivité. Mais cette dernière n'est profitable qu'à l'entreprise. La vision de M.Ghosn permet de conserver une même rentabilité dans un contexte plus difficile. Or elle ne correspond pas à la notion de compétitivité partagée. On peut demander des efforts aux ouvriers, si cela permet de conserver des emplois, mais surtout dans la perspective de reprendre des parts de marché. Dans le cas présent l'enrichissement produit ne développe pas plus d'emplois, et pour cause, l'économie Européenne flirte avec la récession.
Il y a duperie dans la présentation , ainsi que dans l'objectif.
Renault industrie s'est orienté depuis longtemps sur une stratégie de véhicules de bonne facture, certes, mais surtout d'accessibilité au plus grand nombre. En conséquence l'industriel ne peut accroître sa part de marché en cette période. Reste le marché international, mais la principale difficulté, et non des moindres, est l'ouverture de ces marchés.
Pour les pays en pleine expansion, ce sont les classes supérieures qui réagissent en premier. Celles qui justement choisissent les véhicules les plus équipés, les plus élaborés. Quant aux pays en voie de développement, ceux demandeurs de véhicules moins sophistiqués mais fiables. Il y a naturellement un marché, mais ce dernier dépend en grande partie des économies Européennes.Alors la période ne s'annonce pas propice, avant au moins deux ans.
M. Ghosn, votre prévoyance est tout à votre honneur, pour le bien de l'entreprise que malgré tout nous chérissons.
Mais si vous demandez une baisse des salaires pour l'Espagne, puis une augmentation de la production pour la France. Il serait bon de revoir tous les salaires de vos cadres ; à commencer par le votre. Vous n'ignorez pas ce proverbe:
" Charité bien ordonnée, commence par soi même.". j'y ajouterais que le bon exemple vient aussi de ce côté là ; montrer sa solidarité.
Vous n'aurez alors plus besoin d'être sur la défensive.
Ce pauvre Caliméro (il fallait le voir) qui a profiter des impôts du Français "moyens" pour ces études nous explique qu'il n'y est pour rien..., que ce sont les "méchants" représentants du conseil d'administration de Renault qui était présents qui ont avalisé son augmentation d'émoluments. Il n'y est pour rien ce pauvre..nantis
voir encore plus fortement avec ce gouvernement, la valeur en bourse de Renault continue d'être à la hausse!!
Diminuer le salaire de Mr Ghosn sur la partie payée par Renault pourquoi pas rien ne l'empêchera de compenser cette diminution avec la partie de son salaire Nissan. Il me semblerait plus intéressant d'exiger que les salariés Renault ne soient pas pénalisés sur leurs salaires par les décisions structurelles prises par leur direction,( retard dans la sortie des nouveaux modèles, choix hasardeux type Velsatis où Wind etc etc)...Renault a des atouts Nissan, Dacia ses résultats en bourse le montrent? Pourquoi les salariés de Renault doivent ils voir leur rémunération gelée? Pourquoi plus de 8000 suppressions de postes pour seulement 750 embauches? Mr Montebourg pratique de la diversion et de la communication sur Renault en demandant la baisse du salaire de son PDG à mon avis....c'est de la politique!!!
Alors,pas plus question d' "émoluments"...De toutes façons,il n'y aura plus d'usines en
France...En attendant de délocaliser son "siège",après les usines et les "labos"...
Le monde appartient à ceux dont les ouvriers se lèvent tôt, c'est bien connu
Tout le monde bien informé sait que ce Mr gohn souhaite fermer toutes les usines de France pour en garder que le design.
Décidément, je m'enrichis sur le dos des Francais, mais dès qu'on me demande de contribuer je me barre !
Le temps approche ou nous verrons des têtes en haut des drapeaux
Un peu trop facile avec la complicité des médias de toujours taper sur les autres !! Diviser pour mieux règner ( méthode très socialo )
Par contre en aucun cas il ne peut toucher au salaire provenant de nissan surtout lorsque l'on voit les resultats actuel de nissan...
Alors même si ce salaire semble indécent à beaucoup de salariés, Mr Montebourg qui n'a jamais produit quoi que ce soit ni apporté une quelconque valeur ajoutée, n'est peut être pas le mieux placé lui qui déjà depuis de nombreuses années est très bien rémunéré par les contribuables Français et cela sans aucune obligation de résultats.
il accapare, car le mot juste n'est pas gagner, à peine le salaire de 1000 - mille - ouvriers.
Mais les ouvriers se sont des sous hommes et lui c'est un Dieu.
Et si vous rapportez les 10 millions au salaire de l'ouvrier de chez Nissan qui doit être sous le SMIC français, c'est encore plus vomitif !
En effet, mon problème ce n'est pas de savoir combien gagne mon voisin. Il peut bien gagner 50 millions d'euros/ans cela ne me dérangera nullement.
C'est de savoir comment, je vais pouvoir augmenter mon pouvoir d'achat.
Mais vous êtes sans doute un socialo bas du plafond
En outre, évidemment vous pleurnichez contre le salaire de Ghosn. Mais les magouilles des politicards véreux sont normales?
Les ronds points...et autre aménagements bidons
Ca déraisonne tellement, tout ça...