Voiture autonome : Uber contraint d'arrêter son expérimentation en Californie

L'État de Californie a refusé d'accorder un permis spécifique à Uber pour ses voitures sans chauffeur. Le service de réservations de VTC avait dénoncé une "application inégale de la réglementation".
Uber testait ses voitures sans chauffeur en Californie depuis le 14 décembre malgré une requête des autorités californiennes qui ont prévenu que leur présence dans les rues était illégale.

Uber a annoncé mercredi qu'il mettait un coup d'arrêt à son expérience de voitures sans chauffeur en Californie parce que les autorités de cet État ont refusé d'accorder des permis aux véhicules concernés. La mise en service de ces voitures autonomes dans les rues de San Francisco a provoqué une dispute entre le Département des véhicules à moteur (DMV, en charge notamment de l'enregistrement des plaques d'immatriculation et de la délivrance des permis en Californie, NDLR) et le service de VTC.

"Nous avons arrêté notre expérience de voitures sans chauffeur en Californie parce que le DMV a refusé d'accorder des permis à nos véhicules", a déclaré la société basée à San Francisco dans un communiqué transmis à l'AFP.

Uber testait ses voitures sans chauffeur en Californie depuis le 14 décembre malgré une requête des autorités californiennes qui ont prévenu que leur présence dans les rues était illégale. Le géant du service de VTC cherche désormais une autre région pour "déployer cette flotte".

> Lire aussi : voiture autonome : la Californie somme Uber de cesser ses tests

Uber dénonçait "une application inégale de la réglementation"

Uber contestait l'interprétation du DMV selon laquelle ses véhicules ont besoin d'un permis spécifique. Ses dirigeants n'ont cessé de plaider que leur innovation détenait les mêmes caractéristiques que le système d'assistance à la conduite Autopilot de Tesla, permettant à la personne se trouvant à bord du véhicule d'en reprendre les commandes à tout moment.

Anthony Levandowski, vice-président d'Uber, avait dénoncé la semaine dernière une "application inégale de la réglementation dans l'État", et avait indiqué que le groupe espérait convaincre les régulateurs que ses voitures autonomes ne sont pas différentes de celles de Tesla.

Le DMV jugeait que l'entreprise ne pouvait pas faire circuler ses véhicules sans chauffeur sur des routes publiques tant qu'elle n'en avait pas reçu le permis, exigeant par ailleurs de plus grandes garanties en matière de sécurité. Selon certaines informations, une des voitures en cause ne se serait ainsi pas arrêtée à un feu rouge, et les véhicules autonomes ne respectent pas les voies cyclables lorsqu'ils tournent.

Les partisans des voitures sans chauffeur avancent que la technologie peut réduire de plus de 90% les accidents, qui font majoritairement suite à une erreur humaine.

(avec AFP)

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