Egypte : pourquoi BP accélère le développement de son nouveau champ gazier

Huit mois après avoir découvert un champ gazier de 42 milliards de m3 de gaz, BP a annoncé que la production sur le site devrait débuter dès 2018. Le temps presse : fin août, un autre géant de l'énergie, l'italien ENI, révélait avoir découvert un gisement estimé, lui, à... 850 milliards de mètres cubes.
BP indique avoir conclu un accord avec le gouvernement égyptien pour son développement rapide, avec une production qui devrait débuter en 2018.

Le groupe pétrolier britannique BP passe à l'offensive. Ce jeudi 5 novembre, BP  a annoncé l'accélération du développement du champ gazier Atoll, au large de l'Egypte, dont la découverte avait été annoncée en mars.

BP indique avoir conclu un accord avec le gouvernement égyptien pour son développement rapide, avec une production qui devrait débuter en 2018, avec deux puits adossés aux infrastructures existantes de la zone d'exploration de North Damietta Offshore dans l'est du delta du Nil. Si cette première phase est concluante, elle pourrait être suivie de nouveaux investissements avec des puits supplémentaires pour augmenter la production.

"Nous sommes ravis de réaliser des progrès rapides vers le développement de Atoll, moins de huit mois après l'annonce de sa découverte", a commenté Bob Dudley, le directeur général de BP. "Cela démontre encore plus notre confiance envers l'Égypte - une zone de croissance clé pour BP - ainsi que notre engagement à continuer à investir pour libérer son potentiel énergétique", a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient alors que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi effectue à Londres une visite au cours de laquelle il devait rencontrer le Premier ministre britannique David Cameron, pour discuter notamment du crash d'un avion de ligne russe dans le Sinaï le samedi 31 octobre.

En Egypte, la bataille du gaz se joue entre BP et ENI

Le champ, estimé à 1.500 milliards de pieds cubes de gaz, soit 42 milliards de mètres cubes de gaz, ainsi que 31 millions de barils de condensats, est destiné à alimenter le marché égyptien.

BP indique avoir l'intention de maintenir sa production de pétrole dans le pays et de doubler celle de gaz avant la fin de la décennie pour atteindre 2,5 milliards de pieds cubiques par jour avec ses partenaires, soit plus de 50% de la production de gaz actuelle en Egypte. Le groupe britannique va toutefois devoir composer avec un autre mastodonte du secteur.

Car l'Egypte peut également compter sur le gisement découvert par le géant italien de l'énergie ENI fin août, d'un potentiel de 850 milliards de mètres cubes sur un secteur de 100 kilomètres carré.

Dans un communiqué, la compagnie n'hésitait pas à user des superlatifs : "Il s'agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en mer Méditerranée", tout en assurant que cette découverte pourrait également "devenir l'une des plus grandes réserves de gaz naturel au monde".

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