Energies : Engie a engrangé un résultat d'exploitation de 3,8 milliards d'euros, hors nucléaire

Au premier trimestre, le géant de l'énergie a enregistré une progression de son résultat d'exploitation de +29,8% sur l'ensemble de ses activités, hors nucléaire, à 3,8 milliards d'euros. Ce, malgré la baisse des prix et des volumes de gaz distribués. En dépit du contexte économique incertain, Engie maintient ses objectifs pour le reste de l’année et confirme son « accélération » dans les énergies renouvelables.
Pour rappel, sur l'ensemble de 2022, le résultat d'exploitation d'Engie s'est envolé de 43%, à 9 milliards d'euros, et son chiffre d'affaires a progressé de 62,2%, à 93,9 milliards d'euros.
Pour rappel, sur l'ensemble de 2022, le résultat d'exploitation d'Engie s'est envolé de 43%, à 9 milliards d'euros, et son chiffre d'affaires a progressé de 62,2%, à 93,9 milliards d'euros. (Crédits : STEPHANE MAHE)

[Article mis à jour le 11 mai à 16h55]

Le début de l'année a été propice au géant de l'énergie français. Engie a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 14% par rapport au premier trimestre de l'an dernier, à 29,2 milliards d'euros, a-t-il annoncé dans un communiqué ce jeudi 11 mai.

Son résultat d'exploitation (Ebit) affiche aussi une augmentation, de 29,8% (hors nucléaire), à 3,8 milliards d'euros au premier trimestre, hors nucléaire, après 2,9 milliards en 2022 à la même période. « Engie a bien démarré l'année 2023 avec une solide performance opérationnelle (...) Notre modèle intégré a une nouvelle fois démontré sa capacité à tirer parti de conditions de marché favorables », a commenté la directrice générale du groupe Catherine MacGregor, citée dans le communiqué.

Engie communique sur sa performance opérationnelle hors nucléaire pour « mieux refléter ses priorités stratégiques », a rappelé le groupe.

Objectifs 2023 maintenus

En février déjà, Engie publiait des résultats positifs pour 2022. Son résultat d'exploitation s'est envolé de 43%, à 9 milliards d'euros, sur l'ensemble de l'année et son chiffre d'affaires a progressé de 62,2%, à 93,9 milliards d'euros. Ce, grâce notamment à la flambée des prix de l'énergie.

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Une situation qui ne devrait pas être similaire en 2023. Le groupe rappelle le « contexte de baisse de la volatilité et des prix de l'énergie » actuel et « l'environnement macroéconomique incertain ». Néanmoins, il indique maintenir ses objectifs de bénéfices annuels pour 2023, avec un résultat net récurrent part du groupe qui « devrait se situer dans la moitié haute de la fourchette de 3,4 à 4,0 milliards d'euros ». Le résultat d'exploitation est également attendu « dans le haut de la fourchette indicative de 6,6 à 7,6 milliards d'euros », en excluant ses activités nucléaires en Belgique, selon ce communiqué.

Cap sur les renouvelables

Engie, historiquement tourné vers le gaz, confirme en outre son « accélération » dans les énergies renouvelables. Le groupe profite justement à plein de l'essor de ses activités renouvelables avec un résultat d'exploitation en hausse de 35,4 %, grâce à « de meilleurs volumes en hydroélectricité », des prix de l'électricité « plus élevés » et la mise en service de nouvelles capacités, surtout dans l'éolien.

Alors qu'il disposait de « 5,5 GW de capacité en construction avec 71 projets » au 31 mars, « le groupe est en bonne voie pour ajouter 4 GW de capacités renouvelables en moyenne par an jusqu'en 2025 », a-t-il assuré. Soit un niveau conforme à ses objectifs. Pour la suite, il ambitionne une croissance annuelle de 6 GW entre 2026 et 2030, pour atteindre 50 GW de capacités installées en 2025 et 80 GW en 2030.

Engie fait par ailleurs partie, avec EDF notamment, des énergéticiens européens qui viennent de s'allier pour défendre d'une seule voix les intérêts de l'hydroélectricité auprès de la Commission européenne. Dans une lettre, ils demandent la mise en place d'une stratégie européenne de l'hydroélectricité et, surtout, que cette énergie ne soit pas écartée des textes réglementaires en cours d'élaboration.

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L'hiver doux cause des pertes

La progression d'Engie est également significative dans les solutions d'approvisionnement énergétique et de gestion des risques (GEMS), qui enregistre un résultat d'exploitation de 1,6 milliard d'euros, en hausse de 980 millions par rapport au premier trimestre 2022.

Cette bonne performance compense en partie les pertes du groupe dans ses activités de fourniture d'énergie qui ont pâti de la baisse des prix du gaz et du recul de la consommation. Le résultat d'exploitation dans ces activités de « retail » dégringole de 71,1% à 89 millions d'euros sur le trimestre. Le groupe a, en effet, revendu à prix plus bas du gaz qu'elle avait acheté en grande quantité et à des prix élevés en 2022, dans un contexte d'hiver doux.

Dans une moindre mesure, Engie a connu une diminution de 4,8% de son résultat dans ses activités d'infrastructures gazières, en raison d'une « baisse des volumes distribués en France » due notamment « à une consommation de gaz plus faible ».

À l'heure où la campagne de remplissage des réserves de gaz bat son plein, Engie se dit « confiant pour l'hiver prochain avec des niveaux de stockages de 43% en France au 3 mai comparé à 33% à la même époque » en 2022, a indiqué Pierre-François Riolacci, directeur général adjoint finances, lors d'un appel avec des journalistes ce jeudi. « Nos équipes continuent à se mobiliser pour sécuriser nos approvisionnements », a-t-il assuré.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 11/05/2023 à 14:57
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Wow,des superprofits !!! C'était pas loin de 6 milliards avant que Hollande essaie de leur régler leur compte comme à EDF...mais pour les superpertes y a pas d'impôts négatifs et reenchantes car c'est de gauche donc bienveillant

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