SNCF : les négociations sur le forfait jours redémarrent

Les discussions portant sur un forfait jours pour les personnels d'encadrement à la SNCF ont repris mercredi avec l'ensemble des syndicats, mais un accord "en l'état" du projet était écarté par les organisations les plus ouvertes.
Pour passer à ce régime dérogatoire, où le temps de travail n'est plus décompté en heures, un accord collectif est exigé, ainsi que l'accord individuel du salarié. Compte-tenu du rapport de force à la SNCF, il faudrait la signature d'au moins deux syndicats.

Reprise des négociations sur le temps de travail. Les discussions ont démarré peu après 9h sur la base d'un projet légèrement amendé. Elles avaient été arrêtées le 12 décembre par la direction, qui avait décidé de s'appuyer sur l'accord de branche existant pour proposer ce cadre de travail aux 30.000 cadres et agents de maîtrise concernés, avant de reprendre langue finalement avec les organisations syndicales.

Deux syndicats au minimum

Pour passer à ce régime dérogatoire, où le temps de travail n'est plus décompté en heures, un accord collectif est exigé, ainsi que l'accord individuel du salarié. Pour un accord d'entreprise, la signature de syndicats totalisant 50% de voix aux élections est nécessaire depuis le 1er janvier. Compte-tenu du rapport de force à la SNCF, il faudrait la signature d'au moins deux syndicats.

Si la CGT, premier, et SUD, troisième, sont clairement hostiles au projet, l'Unsa (deuxième) et la CFDT (quatrième) conditionnent leur aval à des améliorations du texte. "Il reste des marges de progression", estimait avant l'ouverture de la séance Didier Aubert (CFDT), dont l'organisation souhaite notamment un abaissement à 210 jours du forfait pour les agents des sièges et directions régionales (contre 214). Pour les encadrants de terrain, un forfait de 205 jours est sur la table.

Des modifications attendues

"Le projet encore aujourd'hui n'est pas à la mesure de ce que l'on demande", explique de son côté à l'AFP Benoît Vienne (Unsa). Le deuxième syndicat exige "des avancées concrètes sur le suivi de la charge de travail", renforcé par la loi Travail pour protéger la santé des salariés. "On est favorables à un forfait jours piloté, géré. Or on a aujourd'hui l'impression d'un sacré foutoir", dit-il.

L'Unsa demande également une compensation salariale pour tous, y compris les cadres du siège. Pour la CGT, qui a appelé les salariés à refuser des avenants individuels, le forfait ne règle pas le problème des "dépassements d'horaires endémiques". SUD juge pour sa part le dispositif "nuisible pour les salariés."  

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 01/03/2017 à 10:50
Signaler
Cocasse mais je viens d'apprendre que la SNCF recherchait du personnel conducteur. Tout ces vassaux de l'oligarchie qui viennent sans arrêt agresser les fonctionnaires parce que soit disant trop privilégiés, soit disant travaillant à rien faire, ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.