Pékin se fixe des objectifs de qualité de l'air d'ici 2020

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PEKIN (Reuters) - La Chine veut améliorer la qualité atmosphérique de ses plus grandes villes d'ici 2020, disant souhaiter que l'air y soit respirable 80% du temps chaque année, soit plus de 9 mois et demi par an, a annoncé lundi le gouvernement.

Redoutant que la pollution alimente l'instabilité sociale, Pékin a lancé en 2014 un plan d'amélioration de la qualité de l'air, de l'eau et des sols, viciés par des décennies d'industrialisation effrénée.

L'objectif d'amélioration de la qualité de l'air concerne 338 villes et s'inscrit dans le cadre d'un plan quinquennal de protection écologique et environnementale censé déboucher sur une diminution des excédents de capacité dans les industries polluantes.

"Avec l'accentuation des pressions baissières sur l'économie, la divergence entre développement et protection est de plus en plus visible", a dit le gouvernement.

Le projet prévoit que les autorités de Pékin, de la ville voisine de Tianjin et de la province du Hebeï tracent des "lignes rouges" en matière d'éco-protection d'ici la fin 2017.

D'autres provinces et d'autres villes devront à leur tour tracer des "lignes rouges" d'ici fin 2018.

Au terme d'une période de cinq ans, la consommation de charbon sera réduite d'environ un dixième à Pékin, Tianjin et dans le Hebeï et dans les provinces orientales de Shandong et du Henan. A Shanghaï et dans les provinces de Jiangsu, Zhejiang et Anhui, elle sera réduite d'environ 5% au cours de la même période.

La semaine dernière la province du Hebeï a lancé sa première "alerte rouge" de l'année, invoquant une importante pollution de l'air.

(Rédaction de Pékin; Nicolas Delame pour le service français)