La chaîne alimentaire tient bon face à la désorganisation engendrée par la vague Omicron. C'est ce qui est ressorti de la réunion par visio-conférence organisée lundi 10 janvier entre le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, les équipes de Bercy et du ministère des Transports et les acteurs du secteur.
"Tous les maillons ont été très rassurants, les entreprises font preuve d'agilité", a assuré le ministère de l'Agriculture lors d'un point presse.
Malgré une multiplication de l'absentéisme par deux voire par trois tout au long des dix derniers jours, celui-ci ne dépasse pas 15%: bien en dessous du 35% enregistré lors du début de la pandémie, au printemps 2020, analyse le ministère.
"Il n'y a donc pas d'alerte sur l'approvisionnement alimentaire des Français", rassure-t-il, en attribuant ce résultat aux nouvelles règles régissant l'isolement des cas positifs et des cas contact, au maintien de l'ouverture des écoles, ainsi qu'aux enseignements tirés des expériences précédentes par les entreprises concernées.
Des retards de livraison
Quelques situations spécifiques sont toutefois "suivies de près" par le gouvernement. Face à l'allongement des délais de livraison de certains produits, il a notamment demandé aux grands distributeurs de faire preuve de "mansuétude" dans l'application des pénalités logistiques, comme c'est d'ailleurs exigé par la loi Egalim II en cas de retards dus à la force majeure. Le gouvernement promet même des contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), tout en assurant que les distributeurs se montrent "bienveillants". Des difficultés dans la gestion des commandes sont également constatées dans la restauration, alors que la filière des céréales bute face à quelques obstacles à l'export.
Une nouvelle réunion de suivi sera organisée dans une dizaine de jours, lorsque l'épidémie devrait atteindre son pic.
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