Alstom Belfort sauvé mardi, la promesse de Valls

Près d’un mois après le coup de tonnerre annonçant le transfert des activités ferroviaires d'Alstom de Belfort vers Reichshoffen en Alsace, le secrétaire d’Etat à l’Industrie rencontre ce mardi direction et syndicat pour proposer des pistes de sauvetage.
Dominique Pialot
Le site historique d'Alstom à Belfort pourrait être fermé d'ici à 2018

Interrogé ce dimanche lors du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI", le Premier ministre n'a pas hésité à affirmer "Mardi nous sauverons le site d'Alstom à Belfort", ajoutant que "l'activité ferroviaire à Belfort sera maintenue".

Une réunion de travail est programmée mardi à Belfort entre le secrétaire d'Etat à l'Industrie, les syndicats et la direction d'Alstom. A cette occasion, Christophe Sirugue leur présentera ses propositions pour le sauvetage du site. Lors de son entretien, Manuel Valls a notamment évoqué le rôle de la commande publique et celui des investissements consentis par l'entreprise, ainsi que les projets du "TGV du futur", et du "bus du futur".

Pressions de l'Etat sur la SNCF

Le Journal du Dimanche rapporte d'ailleurs comment, en coulisse, l'Etat fait pression sur la SNCF afin qu'elle avance sa commande de six TGV pour la ligne Paris-Turin-Milan. Mais la SNCF, dont la dette, que l'Etat ne veut pas reprendre, s'élève à 50 milliards d'euros, n'est pas pressée de passer commande. Elle voudrait prendre le temps de négocier pour obtenir des prix plus bas. Un sujet débattu entre les trois partie prenantes.

Le JDD évoque également la possibilité de commandes par l'Etat de trains Intercités.

Objectif presidentiel : pérenniser ce site historique

Le site historique du groupe, où Alstom est installé depuis 1879 et qui a vu naître le premier TGV, est confronté à un creux dans ses commandes susceptible de durer deux ans. Dans ce contexte, le PDG de l'entreprise Henri Poupart-Lafarge a annoncé son projet de ne conserver à Belfort que les activités de maintenance, ce qui entraînerait la suppression de 400 emplois sur un total de 480.

Cette annonce avait fait grand bruit dans le monde politique français, et lors d'une convocation du PDG à l'Elysée le 12 septembre, François Hollande avait fixé comme "objectif" la pérennisation du site de Belfort.

Dominique Pialot

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Commentaires 21
à écrit le 04/10/2016 à 19:13
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@Gépé Je ne crois pas aux taxes. A la limite s'aligner sur le pays qui taxe le moins les entreprises en Europe devrait être un devoir pour ne pas se faire plumer. En dehors de cela, je pense qu'il n'y a que deux solutions possibles : la réorienta...

à écrit le 04/10/2016 à 19:06
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@Benoit "L'usine de Bombardier est en France dans la région Haut de France. Donc les employés sont français. Cette société doit payer des impôts directs et indirects en France, pareil pour les taxes et cotisations pour notre système social. Idem pou...

à écrit le 04/10/2016 à 14:40
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un demi milliard d'euros payé par les contribuables pour "sauver" 400 emplois alors que Alstom proposait des reclassements. Les millions de chômeurs qui ont réellement perdu leur emploi, ils vont en penser quoi de cette gestion de gribouille ? Même ...

à écrit le 04/10/2016 à 7:58
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A quoi cela va servir pour l'Etat d'acheter des TGV pour les faire rouler sur des voies non entretenues? Sur la ligne Clermont- Béziers, les trains circulent à 20 km/h sur certains tronçons en raison du mauvais état de la voie. Plus de 10% des lignes...

à écrit le 03/10/2016 à 10:28
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LE FERROUTAGE SERAIS UNE SOLUTION POUR SAUVER CETTE USINE? IL FONT QUOI LES ECOLOS RIGOLOS DU GOUVERNEMENT ACTUEL? ET LE MINISTRE DE L ECOLOGIE??.ET NOTRE MINISTRE DU TRAVAIL???

à écrit le 03/10/2016 à 8:02
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Profitons du cas Alstom pour analyser la mesure consistant à répartir les charges sociales sur le travail ET sur l'énergie. C'est urgent de trouver une solution et surtout de l'appliquer.

à écrit le 03/10/2016 à 6:50
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pourquoi ne pas voter la création d'un fond de garantie industrielle?une cotisation de 0.5% sur la part patronnale permettrait d'abonder ce fond et éviterait toutes ces catastrophes a grande échelle.

à écrit le 02/10/2016 à 23:13
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c'est bien mr le ministre forcer une entreprise à acheter français parce que quelques uns ne veulent pas rester bosser en France (on leur demande pas d'aller bosser en Roumanie!)et ainsi forcer cette même entreprise à s'endetter plus qu'elle ne l'est...

à écrit le 02/10/2016 à 20:55
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un gouvernement plein de promesses.. il faudrait afficher le résultat

à écrit le 02/10/2016 à 19:14
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Les déçus frondeurs ont la clef pour 2017 vote juppe au primaire des républicains

à écrit le 02/10/2016 à 18:49
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Il faut sauver l'usine de Belfort - sinistrée à cause du manque de patriotisme de la SNCF (achats de trains Bombardiers, locomotives allemandes Vosslow) - Après le scandale du bradage de ALSTOM ENERGIE aux Américains de GE la grande braderie continue...

le 03/10/2016 à 7:50
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Que pensez vous de la solution que je propose? Merci.

le 03/10/2016 à 11:23
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Sauf erreur de ma part Alstom ne fabrique pas de locomotive correspondant et répondant parfaitement à l'appel d'offre que vous citez.

le 03/10/2016 à 11:29
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L'usine de Bombardier est en France dans la région Haut de France. Donc les employés sont français. Cette société doit payer des impôts directs et indirects en France, pareil pour les taxes et cotisations pour notre système social. Idem pour la soci...

le 03/10/2016 à 14:54
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@ reponse de benoit exact. Ces locos sont ultra spécifiques, c'est un marché de niche, sur lequel Vossloh est un leader. Pas du tout ce qu'Alstom a à son catalogue, d’ailleurs, ils n’ont pas proposé un produit , mais un projet.. Akiem, qui a aussi...

à écrit le 02/10/2016 à 18:38
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La France du futur sera sur la touche dans 6 mois ... la remettre sur les rails c'est demander à Hercule de se mettre au boulot ; mais il a pris goût aux 35 heures et RTT !

le 03/10/2016 à 11:49
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Et tu fais quoi comme métier pour critiquer les 35 heures et les RTT.Ou je bosse, aucun mec de droite ne refusent de les laisser à l'employeur , un avis ?

à écrit le 02/10/2016 à 17:55
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Une solution définitive consisterait à financer les charges sociales par une taxe sur l'énergie; cette solution serait valable aussi pour Air France, la SNCF et toutes les entreprises soumises à la concurrence internationale. En taxant l'énergie, ell...

le 02/10/2016 à 19:05
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Aucun patriote ne prendra cette mesure. Ce serait le suicide organisé de l'économie francaise. L'énergie est la source des gains de productivité. Déjà faire peser les charges sur le travail est lourd, mais alors sur l'énergie... Continuez ca finir...

le 03/10/2016 à 7:34
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Il y a encore beaucoup à faire pour appliquer cette mesure. Cela marche en Allemagne et en Suède. Pourquoi les Français ne pourraient ils pas l'appliquer? Certains économistes de la fondation Nicolas Hulot y seraient favorable. Encore un petit effort...

le 03/10/2016 à 7:42
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Je pense que l'industrie automobile agonise surtout à cause des charges sociales.

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