Le groupe allemand Metro se divise pour mieux régner sur l'alimentaire et l'électronique

Les activités alimentaire et électronique du groupe allemand seront divisées et cotés séparément.
Marina Torre
Avec un chiffre d'affaires total de plus de 59 milliards d'euros en 2014-2015, le groupe Metro figure parmi les dix plus gros distributeurs de la planète.

Metro aura deux têtes. Le groupe allemand spécialiste de la vente en libre-service aux professionnels compte mener ses opérations au sein de deux entreprises. L'une sera vouée à la distribution alimentaire, l'autre à l'électronique grand public, qui comprend notamment la chaîne Saturn.

L'annonce a été bien accueillie par les investisseurs. Côté à la Bourse de Francfort, le titre prenait 10,06%, à 27,04 euros à 11h45.

Chacune aura le contrôle total de sa stratégie

Les deux entités seront cotées en Bourse séparément et dirigée par des équipes distinctes. Olaf Koch, l'actuel PDG à la tête du groupe depuis 2012 dirigera la branche alimentaire. Pieter Haas, qui dirige Media-Saturn, prendra les commandes de l'entité dédiée à l'électronique grand public.

"Le but est de donner à chaque entreprise et leur équipe de direction respectives le contrôle total de leurs stratégies [...] chaque entité sera capable de poursuivre des acquisitions et des partenariats stratégiques, ce qui leur permettra de définir leur propre stratégies d'expansion", précise le groupe dans un communiqué daté du 30 mars.

Cette nouvelle étape du plan de restructuration amorcé en 2012 doit être finalisée "mi-2017". Elle intervient après le recentrage sur ces deux activités qui s'est traduit par la vente des grands magasins Galeria Kaufhauf en 2015 et des cessions au Vietnam. Il a également abandonné des projets de développement outre-Atlantique au cours des années précédentes.

La partie "cash and carry" représente un peu plus de 50% de son chiffre d'affaires, tandis que celles de Media-Saturn correspondent à un peu plus d'un tiers de son volume d'affaires, le reste provenant notamment de ses actifs immobiliers. Au total, au cours de l'année 2014-2015, le groupe a enregistré 59,2 milliards d'euros de ventes au total, soit 700 millions de moins que l'année précédente. A périmètre comparable, elles ont en revanche augmenté de 1,5%.

Des rapprochements européens

Cette scission qui vise à renforcer les positions de l'entreprise dans chacun de ces secteurs a lieu dans contexte de très forte concurrence qui s'accompagne aussi de mouvements de rapprochements entre enseignes afin de mutualiser les achats.

Ainsi, à l'automne 2015, le groupe allemand a renforcé son partenariat avec le groupe français Auchan. Ensemble, les deux groupes prévoient de négocier en commun leurs achats pour des produits de marques dites "nationales" (les produits de grandes consommation présent sur tout le territoire). Ils avaient déjà rapproché leurs achats pour les produits internationaux, dans le cadre d'un partenariat conclu l'année précédente.

>>  Lire aussi L'influence croissante des centrales d'achats européennes

Marina Torre

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