latribune.fr- Depuis votre révision à la baisse de vos perspectives en octobre dernier, quelle est désormais la tendance pour la fin d'année?
Philippe Leoni- Nous n'observons pas d'inversion de tendance. Nous tablons toujours sur une croissance à deux chiffres de notre chiffre d'affaires pour l'année 2005. Ce qui reste une bonne performance. Mais la croissance conservera les mêmes disparités que précédemment. C'est-à-dire que la presse gratuite reste étale et que les publications thématiques sont toujours dynamiques. De son côté, la distribution reste dynamique et s'inscrira en croissance, malgré un ralentissement au deuxième semestre 2005, lié à la réorganisation des systèmes d'information, et aussi malgré l'impact de la convention collective.
La distribution a en effet souffert en termes de marge...
Dans l'activité de la distribution, il y a en effet deux aspects qui ont pesé sur l'activité. Le premier concerne la mise en place d'un nouveau système d'information, qui a pesé sur les marges assez fortement entre juillet et octobre. Mais en novembre, les marges se sont un peu redressées. Cette remontée ne changera rien sur l'ensemble de l'année, mais cela prouve en tout état de cause que nous avons à nouveau optimisé les marges avec ce système d'information.
L'autre aspect qui a pesé sur la rentabilité de l'activité de distribution d'imprimés est relatif à la mise en place d'une convention collective de la profession. L'adoption de cette convention s'est en effet traduite par une augmentation des rémunérations des distributeurs. Nous avons certes augmenté nos prix pour compenser cela, mais cela n'a pas été suffisant. Reste que nous avons pour objectif de retrouver notre niveau de rentabilité antérieur à la mise en place de cette convention. Ce niveau devrait être atteint dans cinq à six mois.
Votre groupe a par ailleurs opéré une profonde réorganisation, notamment managériale. Qu'en attendez-vous?
Tout d'abord, nous sommes heureux du fait que cette réorganisation à la tête du groupe soit terminée. Nous avons changé de directeur pour les journaux gratuits, de même nous avons accueilli un nouveau patron à la distribution d'imprimés. L'équipe a été ainsi reconstituée dans un délai rapide, de manière offensive. Elle sera totalement opérationnelle au début de l'année. Mais ces modifications, qui sont récentes, n'ont pas encore eu d'effet sur les résultats. De même, ces changements s'opèrent dans le cadre d'une vision à cinq ans, et ils permettent au groupe de se préparer pour l'avenir.
Outre le management, votre groupe a réalisé des changements d'organisation au sein de ses activités. Les effets sont ils déjà perceptibles?
La réunion des activités papier et Internet au sein de "Top'annonces" a un effet très positif. Les effets concrets - et assez sensibles - sont escomptés pour l'année 2006. En ce qui concerne le site Caradisiac.fr, qui est leader sur l'automobile, les comptes 2005 seront en ligne avec nos attentes (le groupe vise 4 millions d'euros de chiffre d'affaires). En 2006, nous avons une vision assez positive et dynamique de cette activité. Enfin, en ce qui concerne les journaux thématiques immobiliers Logic-immo, nous allons mettre en place une équipe Internet. Cette organisation sera effective au premier trimestre 2006.
Dans l'ensemble, nous ne voulons pas subir Internet. Nous sommes guidés par une politique offensive dans chacune de nos marques. En termes d'acquisitions, nous sommes toujours à l'affût d'une bonne opportunité. D'ailleurs, il n'est pas impossible que cela débouche sur une acquisition en début d'année 2006...
Vous détenez 25% du quotidien gratuit "20 Minutes". Y a-t-il de nouveaux projets de lancement en 2006?
Nous disposons, avec nos huit éditions en France et nos 800.000 exemplaires, d'une couverture optimale. Nous ne prévoyons pas à court terme de nouveau lancement. En ce qui concerne les résultats de cette division, nous sommes "en ligne" avec nos attentes de chiffre d'affaires et de résultats pour l'année 2005. Et 2006 devrait être l'année du retour à l'équilibre.
Vous n'avez jamais caché le souhait de Spir Communication de réaliser des acquisitions, notamment à l'international. Ce projet est-il toujours d'actualité?
En termes d'acquisitions à l'étranger, nous chercherons à nous renforcer dans les pays où nous sommes déjà présents, dans les publications immobilières. Or, nous sommes déjà présents en Belgique, en Suisse, en République Tchèque, en Angleterre et en Hollande. Aujourd'hui, nous éditons déjà, en tout, y compris la France, quelque 80 publications.
Spir : "Nous attendons des effets sensibles du rapprochement des activités Internet et papier en 2006"
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