Le secteur des logiciels et des services en France table sur une croissance de 6,5 à 7,5% en 2006

Au premier semestre, le secteur des logiciels et des services sur le marché français a enregistré une croissance de 6,5%. Le Syntec Informatique qui rassemble les entreprises du secteur parie sur une progression de 6,5 à 7,5% de l'activité sur l'ensemble de l'année. Dans cette bonne conjoncture, l'emploi des informaticiens se porte bien, avec toutefois des tensions dans certains métiers face à une forte demande.

Dans l'informatique, le marché français des logiciels et des services a le vent en poupe. L'activité a été soutenue au premier semestre avec une croissance de 6,5% selon les chiffres publiés aujourd'hui par le Syntec Informatique qui rassemble 540 entreprises du secteur (SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil en technologie) soit 90% du chiffre d'affaires de la profession. Ce sont les activités de conseil, d'ingénierie et de conseil en technologies ainsi que l'infogérance qui tirent la croissance. Comme en 2005, elle est solide. En outre, elle est homogène et touche l'ensemble des activités du secteur.

Autre fait important de ce premier semestre, les projets informatiques innovants de taille moyenne reprennent. Les clients ne font plus seulement de l'entretien ou de la mise à jour de leur parc informatique comme ils l'ont fait en majorité depuis la reprise de l'activité en 2004, après le gel des investissements informatiques et la crise en 2002 et 2003. Ils reprennent confiance et investissent dans de nouveaux projets.

La banque-assurance avec notamment les contraintes réglementaires que connaissent les banques d'investissement ou encore les télécoms sont les secteurs les plus porteurs, là où la demande est la plus forte. Par ailleurs, après les tensions sur les prix de ces dernières années, on constate une légère croissance des prix dans le secteur avec des hausses de 1 à 1,5% en moyenne et des pointes à 5% pour le conseil et les consultants ERP (dans les logiciels pour les professionnels dits progiciels).

Au vu de ces bonnes performances au premier semestre, l'optimisme est de rigueur pour l'ensemble de l'année. Les entreprises du secteur sont confiantes, leurs carnets de commande sont stables ou en amélioration. Le deuxième semestre devrait continuer sur le même trend. Le Syntec Informatique prévoit une croissance des logiciels et des services de l'ordre de 6,5 à 7,5% sur l'ensemble de 2006. À titre de comparatif, la croissance attendue en 2006 dans le domaine pour l'ensemble des pays de l'Union Européenne serait de l'ordre de 5% à 7%. Pour 2007, le Syntec Informatique table sur une croissance du même ordre qu'en 2006.

Cette bonne santé dans le secteur des logiciels et des services en France porte l'emploi. Comme en 2005, les perspectives de recrutements sur l'ensemble de l'année sont au beau fixe. 40.000 recrutements devraient être réalisés cette année, dont 10.000 créations nettes. L'informatique est l'un des secteurs les plus créateurs d'emploi en France. En conséquence, le taux de chômage des informaticiens du secteur des logiciels et des services est faible. Il était de 2,7% en juillet dernier.

Toutefois, face à une forte demande, le marché de l'emploi est tendu. Selon les chiffres du Syntec Informatique, les sociétés du secteur des logiciels et des services continuent à connaître des difficultés de recrutement. Les taux de turn-over progressent. Les informaticiens du secteur sont très prisés, notamment par les entreprises utilisatrices.

Si l'on ne parle pas encore de pénurie, les tensions sont particulièrement fortes pour les consultants métiers qui, en plus de leur savoir-faire en informatique, ont une connaissance du métier de leur client (par exemple dans la banque ou la distribution) et apportent une expertise supplémentaire. C'est aussi vrai pour les programmeurs qui maîtrisent le langage Java et Internet, les chefs de projets, les architectes ou encore les commerciaux.

Pour faire face à ces tensions, alors qu'il y a moins de jeunes informaticiens sur le marché du travail, du fait d'une désaffection des étudiants pour les formations scientifiques, les sociétés du secteur se mobilisent. Elles favorisent aujourd'hui notamment la formation en alternance, mais aussi les coopérations avec l'ANPE pour trouver de nouvelles recrues.

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