Les fabricants de portables ont le vent en poupe. Sony Ericsson, joint venture entre les groupes japonais et suédois, vient de publier des résultats pour le premier trimestre au-dessus des attentes des analystes. Sur la période concernée, le chiffre d'affaires a bondi de 55% à 1,9 milliard d'euros, comparé au premier trimestre 2005 tandis que le résultat net a plus que triplé à 109 millions d'euros.

Pour Sony Ericsson, la forte croissance de ses résultats s'explique largement par le développement de nouveaux produits: "sur le premier trimestre, nous avons annoncé de nombreux nouveaux produits qui répondent aux besoins d'une large variété de consommateurs et de styles de vie", commente Miles Flint, président de Sony Ericsson. En mars, la stratégie du fabricant a été axée sur les portables innovants combinant plusieurs fonctions (image, musique...). Un pari qui semble être gagnant pour les fabricants, alors que les clients des pays matures (à l'inverse des pays émergents) sont prêts à dépenser plus pour leurs portables.

Reflet de cette montée en puissance du haut de gamme, sur le premier trimestre 2006, le prix de vente moyen des portables de Sony Ericsson a augmenté de 4% à 149 euros. Il y a quelques jours, Nokia a lui aussi revu à la hausse le prix de vente moyen de ses combinés pour le premier trimestre 2006 à 103 euros contre 99 euros précédemment. Le leader mondial doit d'ailleurs publier ses résultats du premier trimestre le 20 avril.

Le marché décolle donc, et même la direction de Sony Ericsson semble en être surpris. "La croissance du marché global des téléphones portables continue de dépasser nos attentes, et Sony Ericsson mise à présent sur 900 millions de portables vendus dans le monde en 2006, voire plus. Précédemment nous visions une progression de 10% par rapport à 2005, ce qui représentait environ 780 millions d'unités", détaille le groupe.

Sony Ericsson, cinquième fabricant mondial avec 6,6% de parts de marché, n'est pas le seul à constater avec plaisir cette "explosion" du marché. Nokia, leader mondial, avait aussi relevé fin mars ses prévisions de croissance du marché mondial à 15% pour 2006.