Amec Spie échappe à Vinci

Le groupe britannique de BTP Amec vient d'annoncer la vente de sa filiale française Amec Spie au fonds d'investissement PAI Partners pour 1,04 milliard d'euros. Une déception pour Vinci, qui convoitait la société.

Finalement ce sera le fonds français PAI Partners et non le groupe Vinci. Amec, qui a mis sa filiale française en vente en novembre dernier, espère finaliser l'opération au milieu du troisième trimestre pour 1,04 milliard d'euros. Le groupe en attend un bénéfice d'au moins 220 millions de livres (323,9 millions d'euros).

Le groupe britannique avait acquis 100% de Spie en avril 2003. Amec Spie, présent dans le génie électrique, mécanique et climatique, l'énergie, les réseaux de communications et les infrastructures ferroviaires, avait dégagé un bénéfice net de 115,7 millions d'euros en 2004. la société emploie près de 23.000 personnes en Europe continentale. Amec emploie de son côté 45.000 personnes dans plus de 40 pays, pour un chiffre d'affaires de 5 milliards de livres.

Le groupe de BTP échappe ainsi aux industriels français Eiffage, éliminé au premier tour de la procédure de vente, et à Vinci, candidat malheureux du deuxième tour. Les candidats au rachat d'Amec Spie devaient déposer leur offre avant la fin avril. Amec avait retenu quatre candidats pour le "second tour" de la vente de sa filiale française: les sociétés d'investissements britannique BC Partners et française PAI Partners, la holding Wendel Investissement et le groupe de BTP Vinci. Les offres se situaient toutes entre 950 millions et un milliard d'euros. Le président d'Amec Spie, Antoine Zacharias, avait précisé que Vinci avait été "préqualifié".

PAI Partners, dont les origines remontent à Paribas Affaires Industrielles, le département d'investissement de Paribas, gère un portefeuille de participations de plus de 7 milliards d'euros. Il a des bureaux à Paris, Londres, Madrid et Milan. Les groupes français Saur, Vivarte, Yoplait, Neuf Telecom, ainsi que le britannique United Biscuits, l'allemand FTE Automotive et le suédois Perstorp, figurent notamment à son portefeuille d'investissements.

Au premier tour, clos fin avril, une douzaine de sociétés avaient répondu, dont les sociétés d'investissements Cinven et CDC Entreprises, ainsi que le groupe de BTP français Eiffage.

L'offre d'Eiffage, l'autre grand industriel candidat à la reprise d'Amec Spie, avait été écartée car elle prévoyait un nombre élevé de licenciements - entre 1.000 et 2.000 - pour rentabiliser son investissement. Son offre dépassait le milliard d'euros.

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