Le cours d'Arkema s'envole lors de l'introduction

La division chimie de Total a fait ses premiers pas en Bourse ce matin. Elle est largement plébiscitée par le marché, malgré une situation financière peu flatteuse.

Introduite ce matin sur le marché parisien, Arkema, la filiale chimie de Total, fait l'objet d'un vif engouement de la part des investisseurs. A la clôture, le titre s'envolait de 19,44% à 32,25 euros, par rapport à un prix d'introduction de 27 euros. Le cours d'introduction valorisait l'entreprise à près de 1,9 milliard d'euros. L'entrée en Bourse de cette filiale déficitaire de Total s'effectue sous forme de spin-off, les actionnaires de Total recevant des titres de la nouvelle entité.

À cette occasion, rappelons qu'à chaque action Total a été attribué un droit d'attribution d'actions Arkema, dix droits d'attribution donnant automatiquement droit à l'attribution d'une action Arkema, cette parité ayant été déterminée sans tenir compte de la division par quatre du nominal des actions Total. À noter que les actionnaires de Total qui détiennent moins de 10 actions Total ou qui ne détiennent pas un nombre d'actions Total multiple de 10 ont reçu des droits d'attribution formant rompus.

Annoncée il y a un an, cette introduction en Bourse a été confirmée lors de l'assemblée générale de Total, le 12 mai. Arkema n'est pas dans une situation financière des plus flatteuses. Le groupe a enregistré en 2005 un chiffre d'affaires de 5,7 milliards d'euros, et un résultat opérationnel négatif de 386 millions d'euros. Le groupe a également enregistré une perte nette de 428 millions d'euros en 2005.

Le PDG d'Arkema, Thierry Le Hénaff, avait reconnu que la "rentabilité est encore insuffisante" par rapport à ses concurrents. Il prévoit toutefois une hausse de 10 à 15% par an de son excédent brut d'exploitation pour les trois prochaines années.

Au premier trimestre 2006, le chimiste a par ailleurs enregistré un bénéfice opérationnel courant en baisse de 31% sur un an à environ 55 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,5 milliard. Le groupe va profiter de ce spin-off pour renforcer ses fonds propres par le biais d'une augmentation de capital.

Afin de renouer avec les bénéfices, il prévoit la poursuite des restructurations engagées en 2004. "Ces plans engagés à partir de 2004 doivent être mis en oeuvre progressivement jusqu'en 2007. Ils entraîneront la suppression d'environ un millier de postes ainsi que des dépenses entre 2006 et 2008 estimées à 124 millions d'euros, et devraient permettre au groupe d'améliorer progressivement sa performance à hauteur d'un montant estimé à 80 millions d'euros en 2008", explique Arkema dans son document de référence déposé auprès de l'AMF.

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