Retard à l'allumage pour la réforme bancaire d'Obama

Les membres républicains du Sénat américain sont parvenus lundi soir à empêcher le début de l'examen d'un projet de réforme de la régulation financière. Le président Obama s'est dit "profondément déçu" par ce rejet et a estimé que les Américains ne pouvaient pas se permettre un échec de la réforme.

Les membres républicains du Sénat américain sont parvenus lundi à empêcher le début de l'examen d'un projet de réforme de la régulation financière, infligeant un revers temporaire aux promoteurs démocrates du texte et à l'administration de Barack Obama . Ce vote de rejet oblige les principaux élus en charge du projet à retourner à la table des négociations pour tenter d'élaborer un compromis acceptable par les deux grands partis, qui permettrait d'ouvrir prochainement les débats sur un texte remanié.
 

Le président Obama s'est dit "profondément déçu" par ce rejet et a estimé que les Américains ne pouvaient pas se permettre un échec de la réforme.
"Certains de ces sénateurs pensent peut-être que l'obstruction est une bonne stratégie politique, d'autres peuvent considérer un report comme une occasion de poursuivre le débat à huis clos, là où les lobbyistes du secteur financier pourront diluer la réforme, voire la réduire à néant. Mais les Américains ne peuvent se le permettre", a réagi Obama . "La réforme sur laquelle les deux partis travaillent depuis un an empêcherait une telle crise de se reproduire, et j'invite le Sénat à se remettre au travail et à mettre les intérêts du pays devant ceux des partis", a-t-il ajouté.

Mieux encadrer l'activité des banques et des marchés de capitaux
 

Barack Obama et les membres démocrates du Congrès souhaitent renforcer l'arsenal réglementaire permettant d'encadrer les activités des banques et des marchés de capitaux afin de prévenir une nouvelle crise comparable à celle de 2008-2009, qui a plongé l'économie américaine dans une grave récession.
De nombreux républicains admettent la nécessité d'une réforme mais s'opposent au projet démocrate, jugeant qu'il renforce exagérément les pouvoirs des autorités fédérales.
 

Les démocrates souhaitent mettre en place une nouvelle agence de protection des consommateurs et élaborer une nouvelle procédure de démantèlement des établissements financiers en difficulté. Soucieux de trouver une solution au problème des sociétés qui sont trop importantes pour faire faillite ("Too big to fail"), le parti de Barack Obama souhaite mettre au point une nouvelle procédure de "liquidation ordonnée".  Elle a pour but d'empêcher qu'à l'avenir, les contribuables aient à régler la facture du sauvetage de sociétés, comme cela a été le cas pour AIG, tout en évitant des faillites spectaculaires comme celle de la banque Lehman Brothers

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