Vers une stabilité des prix de la réassurance

Les réassureurs ont des exigences plus modestes que l'an dernier dans les négociations en cours au grand rendez-vous de la profession à Monte-Carlo.

Sans illusion, les réassureurs tentent de convaincre de la nécessité de revaloriser les prix dans le cadre des rencontres mondiales de la profession qui se tiennent à Monte-Carlo. Mais ils savent que ce sera difficile d'argumenter sur la nécessité de regonfler leurs excédents de fonds propres. Avec l'amorce de la reprise des marchés, leurs capitaux propres et leur ratio combiné (indicateur de la rentabilité technique) apparaissent à la fin du premier semestre à un meilleur niveau, pour la plupart, qu'en décembre 2008.

L'an dernier, les patrons des compagnies de réassurance affirmaient réclamer des hausses de 20 % à 30 %, ils ont obtenu moins de 5 % pour les renouvellements de contrats pour 2009. Cette année, ils sont d'emblée plus modestes et anticipent une stabilité ou des hausses ciblées. « L'un des sujets principaux à Monte-carlo est la capacité de souscription des réassureurs dans les affaires de risques catastrophiques », estime Michel Hideux, directeur général du courtier de réassurance Aon Benfield sans vraiment croire à un déficit. Mais si elle venait à se réduire, une hausse des tarifs s'en suivrait, car ce qui est plus rare est cher.

Pour l'heure, l'année 2009 semble dans la moyenne sur le front du coût des catastrophes naturelles. En France, la survenance de la tempête Klaus début 2009 (1,6 milliard d'euros de pertes assurées) pourrait tirer les tarifs vers le haut en 2010. Le prix réel de la couverture en réassurance des événements naturels, en tenant compte des franchises, « a augmenté de 5,8 % en France pour les renouvellements 2009 », rappelle Daniel Fortuit, directeur de la réassurance d'AGF et président de la commission cessions de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA).

Au-delà du prix, la question de la sécurité est considérée comme essentielle par les assureurs, en particulier pour les risques de long terme. Ainsi les compagnies françaises continuent d'exiger que les réassureurs nantissent les provisions correspondant à leurs engagements, c'est-à-dire qu'ils bloquent les actifs, même si la loi ne les y oblige plus depuis le 1er janvier 2009. Après s'y être opposés, les réassureurs , dont Swiss Re, semblent assouplir leur position.
 

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