
Dédramatiser. Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a voulu relativiser les risques d'implosion de la zone euro évoqués sur fond d'instabilité politique en Italie. Depuis Riga, à la suite de la réunion de politique monétaire hors les murs de la BCE, « Super Mario » a confié sa confiance inébranlable dans la monnaie unique ce jeudi.
« L'euro est la monnaie de 340 millions de personnes et bénéficie à présent d'un soutien à hauteur de 74% parmi les citoyens de la zone euro. En outre, d'autres pays veulent rejoindre l'euro dès aujourd'hui », a argué Mario Draghi.
« Vous pouvez en tirez vos propres conclusions, mais l'une de ces conclusions est que [l'euro] est irréversible parce qu'il est fort, parce que les gens en veulent et parce que personne n'a rien à gagner à discuter de son existence » a-t-il ajouté.
Certains investisseurs redoutent que le nouveau gouvernement italien, constitué de partis populistes hostiles à l'euro, ne veuille sortir le pays de la monnaie unique.
« Nous ne devrions pas dramatiser trop les changements de politique » a estimé le banquier central, qui dirigea la Banque d'Italie de 2006 à 2011.
Plusieurs membres du gouvernement italien se sont employés ces derniers jours à rassurer les marchés en protestant de leur engagement envers la monnaie unique.
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