La crise du secteur aéronautique ne devrait pas empirer, selon le PDG de Boeing, Jim McNerney. Dans un entretien au Journal du Dimanche, le patron de l'avionneur américain indique ne pas voir "la situation économique empirer encore" mais reconnaît également ne pas la voir "s'améliorer significativement non plus".
"Nous sommes bloqués dans cette conjoncture très mauvaise, même si elle reste encore une fois gérable", résume-t-il, précisant tout de même que si la crise continuait en 2011 et 2012, "ce serait un challenge pour nous tous".
Après trois années fastes, les ventes d'avions ralentissent significativement, au point de coûter neuf milliards de dollars aux compagnies aériennes en 2009, selon des prévisions de l'IATA, la principale fédération des compagnies aériennes. Boieng continue néanmoins d'espèrer de nouvelles commandes de son nouveau 787 Dreamliner avant la fin de l'année si les essais sont bons et si la situation économique s'améliore.
Pour l'instant, 56 clients ont commandé 866 appareils de ce type pour un total d'environ 140 milliards de dollars.
Par ailleurs, le constructeur aéronautique est venu au secours de son rival européen Airbus, filiale d'EADS. Interrogé sur le crash de l'Airbus A330 d'Air France qui effectuait la liaison Rio-Paris le 1er juin, qui a fait 228 morts, Jim McNerney s'est refusé à mettre en cause l'appareil. "Les causes de l'accident sont inconnues et je ne pense pas qu'il ait un lien quelconque avec un grave défaut de l'appareil. L'A330 est un appareil fiable et éprouvé", déclare-t-il.
Airbus cherche la parade au rachat de son équipementier Spirit Aerosystems par Boeing
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !