Dans une lettre à ses salariés que l'AFP a obtenue, Caterpillar fait part de son intention de supprimer 600 postes dans son implantation de l'Isère, sa plus grande en France. Cette mesure a pour but, selon le groupe de construction d'engins de chantier, de faire face à la crise économique.
Le secteur de la construction étant particulièrement touché par le ralentissement économique, les commandes du groupes ont fondu ces derniers mois. Pour l'année 2009, Caterpillar ne cache pas que leur niveau s'est "effondré" et représente désormais "à peine la moitié" de sa capacité de production.
Mais pour les syndicats, cette décision masque la volonté du groupe de "profiter de cette crise, bien réelle, pour dégraisser les services administratifs", selon le délégué CFDT du site, Alain Massy. Les ratios production/administratifs étant assez mauvais dans la branche française du groupe américain.
Chehab Brahmi, délégué CGT chez Caterpillar, se dit lui "consterné". Il rappelle que la filiale française a prêté l'an dernier 300 millions d'euros au groupe américain, soit l'équivalent de trois ans et demi de sa masse salariale. "L'entreprise a des réserves pour faire face à la crise sans puiser dans la masse salariale", estime-t-il.
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