
Grosse dégringolade du cours de Bourse d'ADP. Ce vendredi 10 mai, au lendemain du feu vert du Conseil constitutionnel à une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation du groupe, le titre du gestionnaire des aéroports parisiens a chuté de 9,73%, portant à 13% la baisse du cours de l'action depuis l'annonce de la décision du Conseil jeudi après-midi. Les investisseurs craignent l'échec de la privatisation. Il faudra une année pour le savoir.
10% des électeurs nécessaires pour lancer le référendum
Pour que le référendum se tienne, les initiateurs du RIP ont neuf mois pour recueillir le soutien de 10% des électeurs, soit 4,7 millions de personnes. Le Parlement aura ensuite six mois pour examiner la proposition de loi que les initiateurs du RIP soumettront au référendum. À défaut, le chef de l'État devra organiser le référendum même si aucun texte ne lui fixe de délais.
Si les 4,7 millions de voix semblent pour beaucoup impossibles à atteindre, l'hostilité parmi les citoyens à l'égard d'Emmanuel Macron et à la privatisation d'ADP est telle que le référendum a bel et bien des chances d'être lancé et la privatisation remise en cause. La facilité du vote électronique est également un atout pour les partisans du maintien d'ADP dans le giron public.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a réitéré l'intérêt à ses yeux de la privatisation.
« Ce n'est jamais mauvais sur une opération économique de cette importance-là de prendre son temps », a indiqué, se disant convaincu de la pertinence de cette privatisation. « Moi, je souhaite que nous mettions le temps de la procédure à profit pour mieux expliquer notre projet à tous les Français », a poursuivi le ministre. « Ce projet est bon économiquement pour notre pays : c'est ce que nous allons pouvoir expliquer dans les neuf mois de la procédure », a-t-il insisté.
« Une situation dangereuse pour la conduite de l'action publique » (Matignon)
De son côté, le Premier ministre Edouard Philippe a dit redouter une « situation dangereuse pour la conduite de l'action publique », a indiqué son entourage vendredi à l'AFP. Pour lui, « la manœuvre des oppositions pose un vrai et grave problème démocratique », selon son entourage, au-delà du cas particulier d'ADP, avec la perspective de référendums sur des textes à peine adoptés.
« Si à chaque fois que la majorité vote une loi, 185 parlementaires peuvent retarder son application de plus de 9 mois, cela créerait une situation dangereuse pour la conduite de l'action publique », déplore-t-on à Matignon.
d autre part, l état ferait bien de se doter de service juridique capable de décrypter les contrats ficellé par le privé.... qui là, est passé maitre dans l art de l embrouille.....Toulouse, les autoroutes.... les fameux PPP, le tgc tours bordeaux..... tous ces contrats sont construits sur le.... quand ça va, le benef au privé, quand ça ne va pas....les pertes au public....
dernier point...... nombre de projet public privé, de concession et autres construction juridiques ne sont en fait là que pour pallier le manque de capacité de l état à emprunter, non pas à bas taux, mais pour des raison de maitrise de la dette.....
hors nombre de construction sont en fait une dette qui ne dit pas son nom, car les pertes éventuelles sont assumées par l état.... exemple... l hopital d Evry.... le pentagone français....les stades de lille ou bordeaux....