Dégradation des services de bus et métros : Ile-de-France Mobilités va rembourser entre 37 et 112 euros sur le Pass Navigo, sous conditions

L'autorité organisatrice des transports franciliens a annoncé une enveloppe de 60 millions d'euros d'indemnisation pour les détenteurs du Pass Navigo, soit jusqu'à 37,60 euros par usager. Un autre budget de 7 millions d'euros sera débloqué pour les usagers des RER B et D. Les deux étant cumulables, l'indemnité peut grimper jusqu'à 112,80 euros. Un dédommagement financier en raison de la dégradation de service sur le réseau de bus et de métro géré par la RATP entre septembre et décembre 2022.
25% des bus prévus n'ont pas circulé sur le réseau de surface de la RATP pendant les quatre derniers mois de l'année, ainsi que 10 à 20% des métros.
25% des bus prévus n'ont pas circulé sur le réseau de surface de la RATP pendant les quatre derniers mois de l'année, ainsi que 10 à 20% des métros. (Crédits : Reuters)

Valérie Pécresse l'avait promis dans ces vœux aux Franciliens le 31 décembre dernier : les « pénalités exceptionnellement fortes » que la RATP a versées à l'autorité organisatrice des transports en Île-de-France, pour cause de service défaillant dans le métro et les bus, seront reversées en compensation aux usagers. Ce sera chose faite, en mars.

« Nous avons décidé d'indemniser d'un demi-mois tous les Franciliens ayant acheté trois forfaits mensuels sur les quatre derniers mois de 2022 », a annoncé la présidente de la région Ile-de-France lors d'une conférence de presse ce jeudi 9 février.

L'espace dédommagement en ligne d'Ile-de-France Mobilités ouvrira le 14 mars et il sera possible de faire sa demande pendant un mois, en communiquant simplement son numéro de Pass Navigo ou des relevés bancaires prouvant les paiements.

Lire aussiHausse du prix du Pass Navigo: la facture va grimper en flèche pour les patrons

Jusqu'à 112,80 euros d'indemnisation pour certains usagers

En plus de cette indemnité exceptionnelle - d'un montant total de 60 millions d'euros -, IDFM va verser jusqu'à 7 millions d'euros à certains usagers des RER B et D victimes de dysfonctionnements répétés sur leurs lignes.

Quatre tronçons du B et un du D sont éligibles. Il suffit de présenter une attestation de domicile ou d'employeur prouvant l'utilisation régulière de ces axes et avoir acheté des titres de transport mensuels sur des périodes où la qualité de service était inférieure à 80%.

Pour trois mois à moins de 80% de régularité, chaque usager de ces lignes se verra rembourser un demi-mois de son titre de transport et pour six mois, ce sera un mois entier.

Au total, en les cumulant, les indemnités peuvent aller jusqu'à 112,80 euros.

Lire aussiTransports en Île-de-France: encore plusieurs semaines de galère dans les métros et RER

Un quart des bus n'ont pas fonctionné ces derniers mois

25% des bus prévus n'ont pas circulé sur le réseau de surface de la RATP pendant les quatre derniers mois de l'année, ainsi que 10 à 20% des métros. « Le redressement est enclenché et ça progresse doucement », a remarqué la présidente de région, promettant de faire un nouveau point d'étape lundi.

Or, dans le même temps, « nous avons été contraints en janvier d'augmenter très fortement le prix du Pass Navigo dans une période où la qualité de service n'était pas au rendez-vous », a par ailleurs déploré Valérie Pécresse. L'abonnement mensuel est en effet passé de 75,20 à 84,10 euros, soit 12% d'augmentation. Le ticket à l'unité a lui aussi vu son tarif s'accroître, passant à 2,10 euros contre 1,90 euros auparavant.

Lire aussiMétro du Grand Paris : pourquoi le calendrier dérape

Un « billet unique » pour tous les transports publics de France

Le ministre délégué aux Transports veut mettre au point dans les deux ans un « billet unique » permettant de se déplacer avec les transports publics partout en France. « Quand j'ai émis cette idée, on m'a dit qu'il fallait au moins dix ans pour faire ça. Mais je suis convaincu qu'en l'espace de deux ans, on peut [le] développer », a précisé Clément Beaune dans une interview à 20 Minutes ce mercredi.

Le titre de transport permettant demain de passer d'une région à l'autre et/ou d'un réseau à l'autre « peut être soit une appli, ce qui est évidemment le plus facile, soit des titres dématérialisés reconnus et lus par tous », a expliqué le ministre. « On ne part pas de rien », a-t-il reconnu, citant les exemples des Navigo en Ile-de-France et Korrigo en Bretagne.

Concernant un éventuel tarif unique, « il faut respecter cette politique de la décentralisation des transports », a indiqué le ministre, considérant que la tarification est de la responsabilité des collectivités locales. « Je distingue le support et le tarif, même si je pense que le support peut entraîner des simplifications de tarifs et inciter les autorités organisatrices à proposer des tarifs communs », a-t-il ajouté.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 09/02/2023 à 22:58
Signaler
Mme Pecresse vous êtes une politique / démagogue pure : vous parler de remboursement de pass navigo pour des problèmes opérationnels rencontrés par la ratp comme pour la Sncf dans une moindre Mesure . Mais c’est vous La responsable de ces situations...

à écrit le 09/02/2023 à 22:58
Signaler
Mme Pecresse vous êtes une politique / démagogue pure : vous parler de remboursement de pass navigo pour des problèmes opérationnels rencontrés par la ratp comme pour la Sncf dans une moindre Mesure . Mais c’est vous La responsable de ces situations...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.