Les aéroports parisiens n'ont pas encore tourné la page Covid mais ils en sont aux dernières lignes. Quelque 47,1 millions de voyageurs ont transité entre janvier et juin par les plateformes aéroportuaires de Charles-de-Gaulle et Orly, soit une augmentation de leur fréquentation de +25,7% sur un an. Ils ont ainsi retrouvé au premier semestre 90% de leurs passagers de la même période de 2019.
Dans le détail, Orly, spécialisé dans les court et moyen-courriers ainsi que l'Outremer, a évolué à 95,8% de son niveau d'il y a quatre ans lors des six premiers mois de l'année, tandis que CDG (87,5%) a encore souffert de la reprise plus lente des long-courriers, en particulier vers l'Asie.
Les flux avec l'Afrique, l'Amérique du Nord et l'Outre-mer portent la reprise
Ce sont les flux avec l'Afrique qui se portent le mieux, à 106% de leur volume de passagers du premier semestre 2019. L'Amérique du Nord est à 98,6% et l'Outremer à 97,2%. L'Asie-Pacifique reste en retrait à 61,4%, tout comme la France métropolitaine à 75,1%.
Ces chiffres sur six mois cachent néanmoins un passage à vide en juin. Les plateformes parisiennes du Groupe ADP n'ont vu transiter que 90,7% des voyageurs du même mois de 2019, alors que ce taux de reprise était de 96,2% en mai. Pour ses aéroports franciliens, le groupe fixe ses objectifs entre 87% et 93% des volumes de voyageurs de 2019 cette année, et entre 90 et 100% en 2024.
Du mieux aussi dans les aéroports ADP du monde
Le groupe ADP gère aussi, directement ou via des participations, une trentaine de plateformes aéroportuaires dans le monde, de New Delhi à Santiago du Chili en passant par Amman. Sur ce périmètre, il a retrouvé au premier semestre 97,7% de ses passagers de 2019, soit 155,4 millions, un ratio tiré notamment par ses aéroports indiens (108,4%). ADP estime pouvoir atteindre en 2023 entre 95% et 105% de son volume de voyageurs de 2019 sur l'ensemble de ses plateformes dans le monde.
En mai, une activité mondiale proche des niveaux d'avant la crise sanitaire
Une prévision d'autant plus réaliste que les compagnies aériennes ont vu leur activité mondiale se rapprocher en mai des niveaux d'avant la crise sanitaire, à 96,1% de la fréquentation du même mois de 2019. Une reprise qui a été tirée par les liaisons intérieures : calculée en passagers-kilomètres payants, l'un des indices de référence du secteur, l'activité de ces rotations a atteint en moyenne mondiale 105,3% du niveau d'il y a quatre ans, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata). Mai a été le deuxième mois consécutif où la fréquentation de ces liaisons a été supérieure à celle d'avant la pandémie. Ayant redémarré plus tard, les liaisons internationales ont quant à elles retrouvé en mai 90,8% des niveaux d'il y a quatre ans, selon l'Iata.
L'association, qui a annoncé début juin prévoir cette année 4,35 milliards de trajets aériens individuels, proche du record de 4,54 milliards en 2019, s'est aussi félicitée d'un taux de remplissage des appareils en mai de 81,8%, revenu à son niveau d'avant-Covid.
Sujets les + commentés