Le 7 juillet dernier, cet établissement de moyenne capacité (200 places dont 59 locatives) a obtenu sa quatrième étoile. Le chiffre d'affaires, en nette hausse, pourrait atteindre le million d'euros (820?.000 euros en 2011) cette année avec la perspective d'un excédent de 300?.000 euros.Avant le 1er mars 2011, le camping au pied des remparts de la cité médiévale était exploité en DSP (délégation de service public) par Campéole, et la redevance qui tombait dans les caisses municipales excédait rarement les 140?.000 euros par an dans un climat tendu entre les deux contractants.Pour relever le défi de l'exploitation municipale, Carcassonne a créé un Épic (établissement public industriel et commercial) et conservé à son poste Jean Diez, le directeur. « Ce qui est nouveau avec la mairie, c'est qu'il n'y a pas la pression du chiffre. Et nous avons bénéficié de deux emplois supplémentaires, notamment pour développer les ventes au snack-bar revu en restaurant qui sont passées de 160.000 à 220.000 euros », explique celui-ci.
« La mairie a consenti un investissement important, 600?000 euros, notamment pour refaire les sanitaires. Et nous poursuivrons les travaux cette année. La clé de la réussite, c'est de gérer ce camping comme on pourrait le faire dans le privé, avec une équipe motivée, disponible », estime Éric Scarazzini, le régisseur de l'Épic. Il avait géré auparavant pour la mairie de Carcassonne le retour des parkings dans le giron municipal. Carcassonne espère ainsi réussir dans l'hôtellerie de plein air à contre-courant de la tendance qui pousse les municipalités à céder les campings à des opérateurs privés.
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