La Martinière monte au créneau. Le groupe d'édition a annoncé qu'il attaquait en justice Google. Une plainte pour "contrefaçon et atteinte au droit de la propriété intellectuelle" devait être déposée devant le Tribunal de grande instance de Paris. Le groupe s'en prend à la fois à la filiale française de Google et à sa maison mère américaine. La Martinière entend notamment défendre les intérêts de trois de ses maisons d'édition, Le Seuil, Delachaux et Niestlé en Suisse, et Abrams aux Etats-Unis.
Le groupe s'insurge contre le projet de bibliothèque virtuelle que Google est en train de monter. A cet effet, Google a entrepris de numériser des millions de livres issus de grandes bibliothèques anglo-saxonnes. Des extraits de nombreux livres de grandes maisons d'édition sont d'ores et déjà consultables sur divers sites Internet, notamment sur Google Livres, une version encore en test du futur service. Pour sa défense, Google demande aux éditeurs qui ne souhaitent pas figurer dans la bibliothèque de se manifester.
Mais ce mode de fonctionnement ne convient pas aux éditeurs français. Le Syndicat national de l'édition (SNE), qui réunit 400 éditeurs, a dénoncé à plusieurs reprises la numérisation massive des fonds des éditeurs français et s'est déclaré prêts à aller en justice contre Google. Un projet de bibliothèque numérique concurrent est actuellement mené en Europe. Lancée à l'initiative de la plupart des pays de l'Union européenne, la Bibliothèque Numérique Européenne (BNE) devrait voir le jour cette année, et rassembler de 4 à 5 millions d'ouvrages en 2007.
La Martinière engage un bras de fer contre Google
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