Les investisseurs institutionnels ne devraient pas se délester des valeurs bancaires

Les « zinzins » pourraient adapter leurs procédures internes de risque de contrepartie.
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Quelles conséquences peut avoir pour un investisseur institutionnel la dégradation d'un cran à « A » de la note à long terme de BPCE, Crédit Agricole et Société Générale par Standard & Poor's ? « La dégradation des notes du secteur bancaire était largement attendue du fait de celle de l'État français, indique Jean Eyraud, président de l'Af2i (association française des investisseurs institutionnels). Il ne devrait pas y avoir de conséquences majeures dans la mesure où les notes restent de toute façon dans la catégorie «investment grade », donc de très bonnes qualités. » Les investisseurs adapteront le cas échéant leurs procédures internes de risque de contrepartie avec leur département de contrôle des risques pour continuer à réaliser certaines opérations (pensions, swaps, opérations de change, prêt et emprunts de titre ou d'espèces) avec les contreparties avec lesquelles ils travaillent déjà. « La plupart ont déjà réalisé cet exercice par anticipation », note Jean Eyraud.

Pour Pascale Auclair, directeur général de La Française des Placements, « il ne devrait pas y avoir de vente massive sur les banques. Au contraire, je pense que les investisseurs vont garder leurs positions car en termes de valorisation elles sont sur un point bas historique. Par ailleurs, les gérants obligataires s'intéressent à nouveau à la dette bancaire dans la mesure où la Banque centrale européenne apporte une garantie implicite illimitée à trois ans. »

En revanche, cette dégradation implique un changement d'étalon constaté à la fois sur la dette souveraine et « corporate ». L'échelle de notation est tirée vers le bas. Et en-dessous d'une certaine notation, la vente est automatique. Tout est dans l'interprétation de cette limite. Ainsi, au GIE Agirc-Arrco, « nous ne pouvons être exposés pour plus de 5 % sur du « BBB », que ce soit du souverain ou du corporate », explique Philippe Goubeault, son directeur financier. Or, elle en détient 7 % à la suite de la dégradation de l'Italie. L'institution mettra à jour son règlement lors de sa commission de fin février.

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Commentaires 2
à écrit le 26/01/2012 à 16:25
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il faudrait de l'inconscience pour un particulier de miser encore sur les valeurs bancaires !. DEMANDEZ L.AVIS DU PERSONNEL DES BANQUES SVP !. quant au CA, dont le titre a connu une chute vertigineuse,je ne comprends pas comment 13 caisses régional...

à écrit le 25/01/2012 à 9:08
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Et si on dégradait la note de ces agences de notation . Qui en a le pouvoir?

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