Santander prévient qu'elle sera moins rentable à cause du Brexit et des taux

Le groupe bancaire espagnol a expliqué que l'environnement difficile, fiscal, réglementaire et monétaire, allait peser sur son taux de rentabilité des fonds propres et son coefficient d'exploitation. Sauf au Brésil, son deuxième marché.
Ana Botin, la présidente exécutive de Banco Santander, à la journée investisseurs ce vendredi 30 septembre.

Le cocktail "taux ultra-bas + Brexit" s'avère passablement toxique pour les banques. C'est au tour du groupe espagnol Banco Santander d'annoncer un abaissement de ses objectifs de rentabilité pour les années à venir du fait de cet "environnement difficile" comme l'a souligné la présidente exécutive, Ana Botin, lors d'une journée avec les investisseurs ce vendredi.

"Au cours de l'année écoulée, les perspectives macroéconomiques se sont détériorées dans certains des marchés du groupe, particulièrement au Royaume-Uni".

Première banque de la zone euro en termes de capitalisation boursière, au coude à coude avec BNP Paribas, mais cinquième en termes d'actifs, Santander souffre de son exposition au Royaume-Uni, son premier marché (qui a généré 20% des bénéfices, mais dont le résultat a chuté de 28% au deuxième trimestre), devant le Brésil et l'Espagne.

Fermeture d'agences et départs volontaires

Sur son marché d'origine, Santander subit des pressions sur ses marges en raison des taux bas couplés à la guerre des prix. Elle y a d'ailleurs lancé un plan de restructuration, comprenant 1.400 départs volontaires. Elle a aussi prévu la fermeture de 450 agences en Europe.

En conséquence, la banque a révisé en baisse son objectif de rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE), indicateur clé du secteur, à un peu plus de 11% en 2018, contre 13% l'an dernier. Le coefficient d'exploitation (les charges rapportées au produit net bancaire) va se détériorer, augmentant entre 45% et 47% contre moins de 45% attendu auparavant.

Cependant, Santander a confirmé ses autres objectifs, l'augmentation du bénéfice par action cette année et l'an prochain, et un taux de distribution de 30% à 40% en 2018. L'action, qui perdait près de 4% à la mi-journée dans un marché où toutes les bancaires étaient touchées dans le sillage de Deutsche Bank, s'est redressée, pour finir la séance en retrait de 1,5%.

(avec AFP et Reuters)

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Commentaires 2
à écrit le 03/10/2016 à 19:06
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ce n est pas trop grave la fille de feu monsieur a de l argent dans les paradis fiscaux et comble son pere a ete acquite bien qu il est truande le fisc espagnol-

à écrit le 01/10/2016 à 18:17
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En quoi les banques sont elles trop règlementées bon sang ? Comment on peut laisser ces gens rabâcher ce mensonge éhonté en permanence ? La crise 2008 qui nous enfonce dans la plus grande récession économique de notre histoire est due justement à ...

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