Air Caraïbes respire : des "slots" salvateurs sont trouvés à Orly pour les A350

Alors qu'elle n'avait plus de créneaux de décollage et d'atterrissage (slots) à Orly pour assurer la hausse de croissance liée à l'arrivée de deux A350, Air Caraïbes a trouvé une solution qui lui évite de dupliquer ses opérations à Roissy. Selon nos informations, une compagnie installée à Orly lui permettrait d'utiliser ses créneaux en contrepartie d'un accord de partage de codes.
Fabrice Gliszczynski
La problématique du plafonnement d'Orly est un casse-tête pour la croissance des compagnies aériennes en développement.

Ouf de soulagement pour Air Caraïbes. La compagnie antillaise, qui ne disposait pas de créneaux horaires de décollage et d'atterrissage (slots) à Orly pour pouvoir assurer, au départ de cet aéroport sur lequel elle assure la totalité de son activité, la hausse de capacité prévue cette année avec l'arrivée dans sa flotte de deux Airbus A350, a réussi à trouver une solution. Non pas que des créneaux se soient miraculeusement libérés sur cet aéroport plafonné depuis 1994 à 250.000 mouvements (décollages et atterrissages), mais parce qu'Air Caraïbes a, selon nos informations, trouvé une compagnie aérienne présente à Orly qui accepte de lui en « prêter » en contrepartie de la signature d'un accord de partages de codes, qui permettra à cette compagnie, dont nos sources n'ont pas souhaité nous donner l'identité, de commercialiser les vols d'Air Caraïbes sur les Antilles, avec ses créneaux.

Plusieurs compagnies cherchent des slots à Orly

Ce procédé est autorisé. Seule condition pour pouvoir commercialiser des lignes intérieures françaises comme Paris-Fort-de-France ou Paris-Pointe-à-Pitre, cette compagnie partenaire doit être européenne.Trouver un tel partenaire n'est pas chose aisée. Car il faut non seulement que ledit partenaire y voit un intérêt plus grand que celui d'exploiter ses créneaux en propre et mais aussi parce que la chasse aux slots fait l'objet d'une concurrence de plus en vive (Easyjet ou Vueling en cherchent, par exemple).

Les coûts des vols à Roissy auraient été 10% plus élevés

Pour Air Caraïbes, il y avait urgence dans la mesure où son premier A350 est entré dans sa flotte ce mardi et que le second exemplaire est attendu fin mars. Faute de solution, elle aurait dû assurer son offre supplémentaire au départ de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) dont le coût supérieur se serait ajouté à celui résultant d'une duplication des opérations sur deux aéroports. «Dans le cas d'Air Caraïbes, un vol au départ de CDG aurait coûté 10% de plus qu'à Orly », assure un professionnel du secteur.

Pour autant, tout n'est pas réglé pour le Groupe Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes et de la compagnie low-cost long-courrier French Blue. Car si la solution trouvée couvre les deux nouveaux avions d'Air Caraïbes, il ne couvre pas la croissance de l'offre de French Blue, laquelle recevra elle aussi en juillet son premier A350. Combinée à un A330 déjà dans la flotte, cet A350 doit permettre d'assurer la ligne Orly-La Réunion, à raison de 6 à 8 vols par semaine.

Comment assurer la croissance future avec le plafonnement?

Pour les compagnies du Groupe Dubreuil comme pour toutes les compagnies en développement, la problématique du plafonnement d'Orly est un casse-tête pour la croissance à venir. French Blue recevra en 2018 un deuxième A350, qui devrait remplacer l'A330 entre Paris et La Réunion, lequel serait positionné sur l'Île Maurice, si les droits de trafic lui étaient accordés. Ensuite, entre 2020 et 2022, le groupe recevra trois A350-1000.

De quoi relancer le débat sur le déplafonnement de cet aéroport, décidé en 1994 pour ne pas accroître les nuisances sonores. Or, comme le soulignent les compagnies, le niveau de bruit des avions est en chute libre depuis 20 ans avec la modernisation des flottes et permettrait de relever, voire supprimer, le plafond.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 16
à écrit le 04/03/2017 à 20:00
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Pauvre Mamie Kéké, qui croit tout ce qu'on lui dit au sujet des emplois. A moins que ce ne soit le discours officiel habituel pour enfumer les riverains. On sait que l'emploi est une valeur d'ajustement et que les robots et les automatismes font, e...

à écrit le 04/03/2017 à 19:51
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Habitante de Villeneuve Le Roi et anciennement Ablon Sur Seine je peux vous assurer que le bruit est insupportable ! Mamie Keke navrée de vous écrire cela mais pê votre audition s'est elle altérée avec le bruit des avions depuis 40 ans ? Pollution so...

à écrit le 03/03/2017 à 18:02
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C'est faux, mensonge! Le bruit des avions n'est absolument pas en chute libre depuis 20 ans. Le bruit mesuré par les stations Bruitparif ne baisse quasiment plus depuis 10 ans. 1,5 decibel de moins en 10 ans c'est totalement imperceptible aux oreille...

à écrit le 03/03/2017 à 15:47
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DES CRENEAUX EN PLUS... OU DES MALADIES CARDIAQUES ET RESPIRATOIRES EN MOINS ? C'est bien là tout l'enjeu de cette problématique. Si l'aéroport d'Orly a des contraintes d'exploitation c'est bien parce qu'il se trouve au coeur de la ville et que ses ...

à écrit le 02/03/2017 à 17:58
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Le bruit des avions n'a décrut depuis 20 ans que de 1 à 2 dB ce qui est parfaitement inaudible par l'oreille humaine et très très loin d'une prétendue chute libre. Par contre sur la période, le trafic s'est accru et ce avec des avions plus gros si bi...

à écrit le 02/03/2017 à 8:26
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Pourraient peut être demander des slots à Nddl, il y a de la place.

à écrit le 01/03/2017 à 21:12
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NON JAMAIS!! Les riverains ne laisseront JAMAIS faire cela, c'est leur santé et celle de leurs enfants qui est en jeu. C'est désormais prouvé par de nombreuses études. La surexposition au bruit intense et répété tue! La pollution du kérosène des avi...

le 01/03/2017 à 22:35
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Nous habitons depuis plus de quarante ans à Ablon dans l'axe de décollage d'Orly nous pouvons vous assurer que nous entendons à peine les bruits des avions au décollage. Les constructeurs d'avion Les sociétes snecma safran GE Rolls Royce ont fait éno...

le 02/03/2017 à 10:37
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Mamie Kéké (qui porte un nom prafait : kéké = individu qui cherche à impressionner par son comportement et s'avérant ridicule et lourd) est assurémment sourde !!!!!!!!!!!!!!!!!

le 03/03/2017 à 17:33
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Mamie Kéké a une bonne tête de technicien d'Aéroport de Paris qui connaît bien tous les noms des motoristes aéronautiques!... A moins qu'elle ne lise des revues techniques en ramassant ses salades.

à écrit le 01/03/2017 à 18:17
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Mais ils sont fous! C'est déjà un enfer d'avoir un avion toutes les 45 secondes! Paris Aeroport risque de se brûler les ailes à jouer avec le feu! La tendance actuelle voudrait qu'on limite l'usage de cette plateforme située en ville, pour 3 raisons...

à écrit le 01/03/2017 à 18:06
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C'est un mensonge de dire que le bruit des avions est "en chute libre". De plus, ce qui compte c'est le bruit ressenti par l'oreille. Tout le monde sait ça. Enfin et surtout n'oublions pas les centaines de tonnes de kérosène brûlées chaque jour sur u...

à écrit le 01/03/2017 à 17:35
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Paroles de riverains : toute tentative de déplafonnement sera suivie d'effets immédiats ... pas vraiment souhaités par le lobby aérien. 3.500 habitants au km² ne supportent déjà plus du tout le trafic actuel. L'argument de la diminution du bruit n...

le 01/03/2017 à 22:06
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80% de personnes qui résistent autour d'Orly travaillent à l'aéroport!!! Alors silence les basses!

le 02/03/2017 à 10:35
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Mamie Kéké (qui porte un nom prafait : kéké = individu qui cherche à impressionner par son comportement et s'avérant ridicule et lourd) devrait sérieusement revoir ses statistiques et/ou se renseigner auprès de personnes compétentes.

le 03/03/2017 à 18:19
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Donc Mamie Kéké défend d'abord son steack, avant sa santé et celle de ses petits-enfants Kéké. Et Papi Kéké, il bosse dans l'amiante et en fait la pub ?

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