JO-2024  : le PDG de la SNCF ne voit pas de risque particulier « de perturbation »

Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, s'attend à ce que les négociations sur des primes pour les cheminots dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024 puissent « converger » en mai ou en juin, tout en se disant « pas pessimiste » face à la menace de grèves qui plane sur les Jeux de Paris.
Des « propositions » de primes « sont en cours de discussion » et « je pense qu'on sera en capacité de converger au mois de mai, au mois de juin », a expliqué le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.
Des « propositions » de primes « sont en cours de discussion » et « je pense qu'on sera en capacité de converger au mois de mai, au mois de juin », a expliqué le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. (Crédits : Reuters)

Pour Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, les trains ne resteront pas à quai pendant la période des Jeux olympiques. Des « propositions » de primes « sont en cours de discussion », a-t-il rappelé.

« Je pense qu'on sera en capacité de converger au mois de mai, au mois de juin », a affirmé le patron du groupe ferroviaire public ce vendredi matin au micro de BFMTV et RMC.

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Pour rappel, l'entreprise ferroviaire propose aux salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques une prime de 50 euros par jour et 200 à 500 euros de prime supplémentaire, en fonction de la période où ils posent leurs congés.

De leur côté, les syndicats, eux, sont sceptiques sur le chiffre de 1.500 euros (le montant maximal de primes cumulées), qui sera selon eux difficilement atteignable ou réservé à une petite minorité. « On est dans cet ordre-là », a simplement indiqué le patron au sujet du montant de 1.500 euros de primes.

Faut-il craindre un mouvement social ? « A ce stade » pour les JO, « je ne vois pas de risque particulier » de perturbations et « je ne suis pas pessimiste du tout », a assuré Jean-Pierre Farandou.

A la RATP,  la direction espère aboutir à un accord « en avril »

Ces déclarations interviennent alors que les syndicats FO et Unsa de la RATP, eux, sont revenus jeudi à la table des négociations. Pour rappel, ils dénonçaient une enveloppe trop maigre pour les primes réservées aux agents de la Régie pendant les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août).

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FO-RATP, deuxième syndicat du groupe mais premier chez les conducteurs du métro, s'est dit satisfait d'avoir obtenu « un budget supplémentaire pour tous les salariés de la RATP », dénonçant « l'enveloppe minimaliste » initialement consacrée aux négociations. Le syndicat a salué la décision « d'attribuer un supplément d'enveloppe budgétaire dédiée à la négociation des JOP », les Jeux olympiques et paralympiques.

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L'Unsa-RATP, qui avait suspendu sa participation aux négociations depuis le 18 mars pour les mêmes raisons, a applaudi « un signal positif sur la volonté du président (Jean) Castex de répondre (...) aux efforts consentis par les agents ». Interrogé mercredi soir lors d'une visite du centre de maintenance flambant neuf de la ligne 14 à Morangis, situé à côté de l'aéroport d'Orly, Jean Castex a dit son intention d'aboutir à un accord sur ce dossier avec les syndicats « en avril ».

Des primes pour les fonctionnaires mobilisés

De son côté, mi-mars, l'administration a précisé aux ministères les conditions d'octroi à leurs agents des primes exceptionnelles liées aux Jeux olympiques et paralympiques.

Le texte, consulté par l'AFP, précise que les différentes primes de 500, 1.000 et 1.500 euros « concerneront les agents directement mobilisés dans la préparation et le déroulement des Jeux et ceux exposés à un surcroît significatif d'activité directement généré par des changements d'organisation de service liés aux Jeux ». Une indemnité de 500 euros est prévue pour les agents des services qui connaissent un « accroissement temporaire de leur activité » et une contrainte « ponctuelle » sur la prise de congés à l'occasion des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) ou paralympiques (28 août-8 septembre).

Seront éligibles à la prime de 1.000 euros les fonctionnaires qui connaissent également une hausse temporaire de l'activité de leur service et sont en outre soumis à une contrainte « soutenue » sur leur prise de congés.

Les 1.500 euros seront versés aux agents dont la mobilisation est « particulièrement élevée, dans la durée » et qui occasionne « une forte limitation du nombre de jours de congés à partir de mi-juin et jusqu'à mi-septembre 2024 ». Enfin, « à titre dérogatoire et exceptionnel » le montant maximum de la prime « peut être majoré pour les personnels exerçant des missions de sécurité publique et ceux dont les missions sont directement liées à la sécurisation des Jeux ».

Les syndicats restent mobilisés

Les syndicats restent sur leurs gardes. Début mars, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a affirmé que le syndicat déposerait en avril des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière), pour la période couvrant les Jeux olympiques.

Quelques heures après cette annonce du premier syndicat du secteur public, le deuxième (Force ouvrière) lui a emboîté le pas en annonçant un préavis de grève courant du 19 mars, jour d'une mobilisation intersyndicale pour les salaires des 5,7 millions d'agents publics, au 8 septembre. Un préavis encore plus long, de février à septembre, a été déposé par la CGT à la RATP, premier syndicat des transports parisiens.

La CFDT a elle indiqué ne pas déposé pas de préavis de grève dans la fonction publique « à ce stade » pour les Jeux olympiques de Paris, « n'ayant aucune envie de gâcher ce moment festif », a assuré Marylise Léon, la secrétaire générale de la confédération

(Avec AFP)

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Commentaires 7
à écrit le 30/03/2024 à 11:11
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Il ne se passe pas une semaine sans qu'il y ait un problème majeur sur une ligne de la SNCF ! Guillaume Pépy aurait du être mis en examen pour avoir laissé cette entreprise dans un tel état de délabrement. Mais aussi pour les deux accidents mortels s...

à écrit le 30/03/2024 à 0:43
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500 a 1500 € pour une extrême minorité pour la sncf et 1900€ pour la ratp .. pas étonnant que la sncf à du mal à recruter en Externe comme ses 400 postes de conducteurs de trains qui ne trouvent pas preneurs ou ces Acheteurs ou controleurs de gest...

à écrit le 30/03/2024 à 0:43
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500 a 1500 € pour une extrême minorité pour la sncf et 1900€ pour la ratp .. pas étonnant que la sncf à du mal à recruter en Externe comme ses 400 postes de conducteurs de trains qui ne trouvent pas preneurs ou ces Acheteurs ou controleurs de gest...

à écrit le 30/03/2024 à 0:37
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500 a 1500 € pour une extrême minorité pour la sncf et 1900€ pour la ratp .. pas étonnant que la sncf à du mal à recruter en Externe comme ses 400 posts de conducteurs de trains qui ne trouvent pas preneurs . bref Farandou nous renseigne sur la me...

à écrit le 30/03/2024 à 0:37
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500 a 1500 € pour une extrême minorité pour la sncf et 1900€ pour la ratp .. pas étonnant que la sncf à du mal à recruter en Externe comme ses 400 posts de conducteurs de trains qui ne trouvent pas preneurs . bref Farandou nous renseigne sur la me...

à écrit le 29/03/2024 à 15:33
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On en reparlera le moment venu. Un de plus pour faire des prédictions !

à écrit le 29/03/2024 à 11:52
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Il a peur de rien le monsieur ! le titre est spectaculaire ! au regarde de ce qui se passe actuellement, après castex, la mise en valeur de ce qui ne fonctionne pas correctement est a l’œuvre ! ça sent le paté pour les jeux, et disons que le titre e...

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