Au bout d'un an et demi et après deux premiers refus, l'autocariste allemand Flixbus a obtenu le feu vert de l'Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières) pour commercialiser une navette de bus entre Paris et l'aéroport de Beauvais. Un monopole qui était jusqu'à présent détenu par l'aéroport de Beauvais, dont le modèle économique repose sur les recettes de ces navettes. Désormais le leader des cars Macron a un an pour opérer la ligne.
Une distance de 10 kilomètres
Pour rappel, voulant mettre fin à ce monopole à ses yeux injustifié, Flixbus avait déposé en décembre 2016 une demande de commercialisation d'une liaison entre Paris 12ème (Cours des Maréchaux) et l'aéroport de Beauvais, après deux précédents échecs pour une liaison depuis la Porte Maillot et d'autres endroits de Paris. Et pour cause, le point de départ proposé par Flixbus se trouvait trop proche de celui de la navette officielle de l'aéroport de Beauvais.
Sans baisser les bras, Flixbus a donc cherché un point de prise en charge dans Paris qui corresponde à la distance minimale "réglementaire" - un critère déterminant pour l'Arafer - pour ne pas se trouver en concurrence frontale avec la liaison existante. Autrement dit, il leur fallait proposer un arrêt qui soit situé à une distance supérieure à dix kilomètres en ligne droite de la Porte Maillot. Voici chose faite avec une nouvelle adresse, Cours des Maréchaux, dans le 12ème arrondissement, situé à environ 12 km du parking de la Porte Maillot.
Capture d'écran d'une carte Google Maps permettant de visualiser les deux arrêts : l'un à Porte Maillot, l'autre Cours des Maréchaux.
La troisième tentative s'avère payante
Cette troisième tentative auprès de l'Arafer a donc finalement été la bonne. Concrètement le régulateur a estimé que le point de départ/destination proposé par Flixbus se situant à plus de 10 km du parking de la Porte Maillot, "le service déclaré ne constitue donc pas une liaison similaire à celle du service conventionné". Un constat qui exonère l'Arafer d'examiner la seconde condition posée, à savoir le risque d'atteinte substantielle à l'équilibre économique de la ligne. Une question qui reste en suspens...
Cependant, Flixbus avait déjà de bons espoirs d'obtenir gain de cause, vu la récente décision du régulateur favorable à un opérateur de l'Oise. L'Arafer a en effet de donné raison à la compagnie Frethelle, qui avait déposé une demande également depuis le 12ème arrondissement de Paris en novembre 2016, donnant tort au syndicat de l'aéroport, le SMABT. Une première.
Starshipper, allié de Ouibus, doit revoir sa copie
En revanche, l'opérateur Starshipper, qui a aussi fait une demande de commercialisation d'une ligne Paris-Beauvais auprès de l'Arafer doit revoir sa copie. Et pour cause, l'allié de Ouibus, filiale de la SNCF a choisi la Porte Maillot comme point de départ...
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