Les hélicoptères Super Puma (Airbus) cloués au sol en Europe

L'interdiction de vol des hélicoptères Super Puma d'Airbus Helicopters a été décidée jeudi par l'Agence européenne de la sécurité aérienne. Une décision qui fait suite au crash d'un Super Puma en Norvège fin avril.
Le crash d'un Super Puma en Norvège en avril avait coûté la vie à 13 personnes.

Une mesure radicale. L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a décidé jeudi, "par précaution", d'interdire de vol les hélicoptères Super Puma d'Airbus Helicopters (modèles H225 LP et AS332 L2) partout en Europe. Une décision prise après le crash d'un de ces hélicoptères fin avril en Norvège, un accident qui avait causé la mort de 13 personnes et qui semble dû à une défaillance mécanique.

     Lire aussi : Un appareil H225 d'Airbus Helicopters se crashe en Norvège

Sur son site internet, l'AESA précise que cette interdiction durera "jusqu'à ce que de nouvelles informations soient disponibles." Mercredi 1er juin, un rapport préliminaire de l'Organisme norvégien sur les accidents (AIBN) évoquait une usure apparente des "planétaires" sur l"hélicoptère accidenté. Ces éléments font partie de la boite de transmission principale qui transfère la puissance des moteurs vers le rotor principal. Suite à ces informations, la Norvège avait étendu son interdiction de vols de Super Puma - déjà valable pour les vols commerciaux - aux appareils de recherche et sauvetage. La Grande-Bretagne avait également interdit les vols commerciaux.

     Lire aussi : L'AESA demande des inspections sur la flotte de H225 d'Airbus

"On assumera nos responsabilités"

Si la piste d'une usure était confirmée, elle pourrait engager la responsabilité d'Airbus Helicopters. Une éventualité à laquelle l'entreprise est préparée. Yves Barillé, directeur de la communication du constructeur l'a expliqué à l'AFP : "On assumera nos responsabilités mais il y a encore beaucoup de questions. Cette usure est-elle la cause ou la conséquence (...) de quelque chose qui s'est passé avant?".

 L'AIBN a exclu très tôt l'erreur humaine pour expliquer le crash, et penche plutôt pour une défaillance technique. A l'appui de cette hypothèse, ils disposent d'images de l'accident où l'on voit le rotor principal détaché de la carlingue qui continue de tourner en l'air.

 Début mai, Airbus Helicopters recommandait de son côté une reprise des vols d'une grande partie de la flotte de Super Puma. Le constructeur expliquait que les modèles AS 332 et AS532  - soit 530 appareils - ne possédaient pas le même rotor et le même montage que le H225.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 03/06/2016 à 15:22
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Les pièces incriminées seraient les pignons planétaires de la Boite de Transmission Principale. Pour avoir travaillé dans le milieu quelques dizaines d’années, je me souviens de cette période ou, les PUMA SA 330 posaient des problèmes à ce niveau. ...

à écrit le 02/06/2016 à 19:26
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La faiblesse des hélicoptères, c'est la voilure tournante et le rotor de queue. Les ensembles pales et boites de transmission doivent être irréprochables et la maintenance plus que scrupuleuse. Ces éléments sont certainement sous-traités...Ca va êtr...

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