Les ventes de CD baissent aux Etats-Unis, le téléchargement fait son trou

Les ventes de disques ont atteint leur plus bas niveau depuis 1996 outre-Atlantique, enrayant tout espoir de reprise. Mais la musique en ligne a enregistré une croissance exponentielle.

C'est définitif: le CD ne remontera pas la pente, et sera peu à peu remplacé par la musique numérique. En témoignent les chiffres de vente américains publiés par l'institut Nielsen SoundScan. Les ventes de disques ont chuté en 2005 de 7,2% à 618,7 millions d'albums. De quoi relativiser le sursaut intervenu fin 2004 et le ranger aux rayons des épiphénomènes n'enrayant pas une tendance plus lourde. Les ventes d'albums sont donc revenues en 2005 à leur niveau de 1996.

Heureusement, l'attrait pour la musique ne semble pas en cause. Si l'on inclut en plus des CD, les DVD musicaux, les singles et le téléchargement légal, les ventes ont fait un bond de 22,7% sur un an, dépassant le milliard d'unités. C'est donc confirmé, la musique en ligne creuse son sillon: le nombre de chansons téléchargées a bondi de 150% l'an passé à 352,7 millions. "Hollaback Girl" de Gwen Stefani et "Gold Digger" de Kanye West arrivent au top des chansons téléchargées, avec respectivement 1,17 et 1,09 million d'unités.

Du côté des maisons de disque, le numéro 1 mondial Universal Music peut remercier Mariah Carey et son album "The Emancipation of Mimi", et le rappeur 50 Cent avec "Massacre". Le premier opus a trouvé presque 5 millions de preneurs et le second 4,9 millions. On reste toutefois loin de la performance accomplie par le chanteur de R&B Usher en 2004: son album "Confessions" (BMG) avait été vendu à 8 millions d'exemplaires. Reste que pour Universal, l'année a été bonne, puisque la maison de disque a porté sa part de marché à 31,7% contre 29,6% en 2004.

Belle année aussi pour Warner Music, qui produit Madonna et qui vient juste de signer Johnny Hallyday. Le groupe dirigé par Edgar Bronfmann a légèrement augmenté sa part de marché à 15%, soit 0,3 point de mieux sur un an.

En revanche, Sony BMG, numéro deux du marché depuis la fusion des deux majors, a reculé à 26,61%, contre 28,4% un an plus tôt. Le groupe a quand même signé le troisième succès de l'année avec "Breakaway" de Kelly Clarckson, la gagnante de "American Idol", la Star Academy américaine, écoulé à 3,5 millions d'unités. Mais la maison de disque a également été obligée de rappeler 4,7 millions de disques défaillants. Enfin, EMI, la petite major britannique, a également reculé à 6,9% (-0,3 point).

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