Boursorama finalise l'acquisition de CaixaBank France

La banque en ligne, qui a racheté le réseau d'agences franco-espagnol pour 230 millions d'euros, affiche des performances opérationnelles en forte amélioration. La nouvelle offre commerciale de banque directe sera lancée en décembre 2006.

A l'occasion de la publication de son résultat pour le premier trimestre 2006, Boursorama confirme la bonne avancée de son rapprochement avec le réseau bancaire CaixaBank France. Ce rachat de 230 millions d'euros doit se finaliser en juin. Boursorama paiera 110 millions d'euros en numéraire pour cette acquisition, avec le solde en titres Boursorama émis d'ici le 6 juin, précise le groupe dans un communiqué. "A l'issue de l'opération, le capital de Boursorama se répartira comme suit: Société Générale détiendra 56,63%, CaixaHolding 19,90%, les 23,47% restants constituant le flottant détenu par le public", détaille Boursorama.

"L'objectif de cette opération est d'accélérer le développement de l'offre bancaire de Boursorama Banque en France en tirant pleinement profit de complémentarités industrielles évidentes entre les deux entités", explique le groupe. Boursorama, qui est spécialisé dans le courtage et l'information financière, s'est en effet récemment orienté vers un modèle de banque en ligne. Alors que l'acquisition est en pleine finalisation, le groupe prévoit de lancer l'offre commerciale en décembre 2006.

D'après Boursorama, le nouvel ensemble se développera selon un modèle de banque directe, combinaison d'Internet et de services téléphoniques à distance, relayée sur le terrain par un réseau d'agences. "Il s'agit d'un modèle de banque directe pragmatique", selon Vincent Taupin, le PDG de Boursorama.

Côté économies, les synergies de coûts devraient être de 17 millions d'euros en année pleine. Un quart des synergies de coûts sera réalisé dès 2006. A partir de 2007, les synergies seront totalement effectives. Avant même la comptabilisation de ces synergies, le groupe estime que le nouvel ensemble affiche un coefficient d'exploitation de 68,5%.

Sur les 55 agences de CaixaBank en France, Boursorama n'en gardera que 20. "La cession de ces agences permettra de financer une partie des frais de restructuration", a expliqué Vincent Taupin, PDG de Boursorama, lors d'une conférence. Ces coûts de restructuration sont estimés à 5 millions d'euros. Un niveau relativement faible, alors que Boursorama s'est engagé à reclasser au sein du groupe Société Générale toutes les personnes qui ne resteraient pas dans le nouvel ensemble.

"Avec l'acquisition de CaixaBank France, Boursorama va devenir dès 2006 un acteur majeur de la banque directe sur son marché domestique", ajoute Vincent Taupin, qui ne cache pas que le groupe "regarde à l'étranger s'il peut encore faire des acquisitions".

Le groupe a en effet grandi tout au long de son histoire à coups d'achats. La croissance interne et externe lui a même permis de doubler sa taille en un an. Ainsi au premier trimestre, Boursorama a enregistré un produit d'exploitation en hausse de 86% sur un an, à 52,1 millions d'euros. Le résultat courant avant impôt a bondi de 189% à 12,7 millions d'euros. Quant au bénéfice net, il a atteint 8,3 millions d'euros, en hausse de 93% sur un an.

Reste qu'en Bourse, ces annonces laissent perplexe. A la clôture, le titre Boursorama recule de 1,93% à 11,70 euros.

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