Une taxe sur les bonus des LBO à l'étude

Le député centriste Charles de Courson souhaite que les bonus du LBO soient taxés comme des salaires.

Après le bouclier fiscal, place aux "carried interest". D'après le Journal du dimanche (JDD), Charles de Courson, député centriste, veut s'attaquer à ces plus-values sur titre à rendement subordonné que se partagent les fonds d'investissement et de capital-risque engagés dans des investissement avec effets de levier (LBO, leveraged buy-out).

Le député souhaite que ces bonus soient taxés comme des salaires en matière d'impôt sur le revenu, dès le 1er janvier 2010. A l'heure actuelle, ils sont considérés comme des plus-values mobilières et donc taxés à un taux de 30,1%.

Un amendement en ce sens sera déposé dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de finance 2010.

"La fiscalité permet de détourner des sommes souvent colossales de l'impôt sur le revenu (...) et elle s'est faite sur le dos et les emplois des salariés des entreprises sous LBO (...) Des gérants qui ont investi 40.000 euros chacun peuvent se partager 15 à 20 millions d'euros au bout de cinq à dix ans. Si nous voulons que l'argent soit responsable, il faut opter pour plus d'équité fiscale", explique Charles de Courson dans les colonnes du JDD.

Ses opposants craignent que cette nouvelle fiscalité ne fasse fuir les investisseurs.
 

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Commentaires 8
à écrit le 19/10/2009 à 15:28
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Vivement qu?une taxe comme celle de C de Courson soit vraiment appliquée. Et tant mieux si les investisseurs vampires sont découragés. Leur but est leur propre intérêt : se goinfrer, si l?entreprise qu'ils colonisent crève ils changeront de victime...

à écrit le 19/10/2009 à 11:30
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Excellente initiative. Etant largement démontré que la contribution de la finance au capitalisme productif est systématiquement négative, il faut encourager toute initiative même la plus infime qui peut nuire d?une manière ou d?une autre à la finance...

à écrit le 18/10/2009 à 11:29
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Le LBO, comme la retraite chapeau (article 39), est un bel exemple de montage anti-social. Concentrer sur les élus du PDG les profits en pompant les bénéfices dégagés par le travail des salariés au lieu de les répartir selon la valeur ajoutée de chac...

à écrit le 18/10/2009 à 6:30
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Quid des investissements des dirigeants d'entreprises faisant l'objet de LBO logés dans des PEA? fiscalité zéro. Les dirigeants de fonds de LBO sont pour la plupart domiciliés en Grande Bretagne, et les société détentrices des actions de la cible fa...

à écrit le 18/10/2009 à 4:12
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Avant de taxer, diminuons les rémunérations de tous les profiteurs de la "république française"; députés, sénateurs et ministres n'ont pas montré beaucoup de courage dans la réduction des dépenses. A quand la publication obligatoire des revenus et dé...

à écrit le 17/10/2009 à 11:54
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Pourquoi ne pas relancer, dans le même temps, la commission d'en quête sur la place et le rôle des fonds d'investissement, comme le proposait M Alain Bocquet en Novembre 2007 ? La fiscalité doit favoriser les investisseurs socialement responsable (n...

à écrit le 17/10/2009 à 11:13
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Le capital-transmission (ou en anglais "LBO") fait supporter aux entreprises un niveau d'endettement record, artificiellement et perpétuellement entretenue au profit de fonds d?investissement peu scrupuleux en matière social. Ces fonds se revendent e...

à écrit le 17/10/2009 à 8:43
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Excellente initiative, pour les dégâts des LBO voir par exemple: http://sauvonstdf.over-blog.com/

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