Le médiateur du crédit défend son utilité

Gérard Rameix , le médiateur national du crédit défend le maintien de son rôle malgré la reprise économique. L'existence de ce dispositif anti-crise créé par Nicolas Sarkozy est contesté par le secteur bancaire.

Le médiateur national du crédit défend son poste. Ce jeudi, il a plaidé pour le maintien de son rôle malgré la reprise économique et les grincements de dents que suscite dans le milieu bancaire ce dispositif anti-crise voulu par Nicolas Sarkozy. La médiation de l'Etat entre les entreprises et leurs banques a été lancée à l'automne 2008 quand des économistes craignaient que les établissements bancaires, lessivés par la crise, coupent les vivres aux entrepreneurs et déclenchent des dépôts de bilan en série.

"En tout état de cause, pour 2011, on a besoin d'être là, j'en suis absolument convaincu, la raison essentielle étant que les entreprises sont encore convalescentes", a déclaré Gérard Rameix durant une conférence de presse organisée pour défendre le bilan de la médiation du crédit.  Selon son rapport annuel, près de deux tiers des entreprises qui ont sollicité son intervention ont retrouvé un financement. Cette dernière a notamment permis de sauvegarder ou de consolider depuis la fin 2008, 221.598 emplois.

"Il est essentiel que le système bancaire ait la capacité et la volonté d'accompagner les entreprises dans la reprise ; à mon sens ce sera notre principal défi à tous pendant les prochains mois", a insisté Gérard Rameix , ancien secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

L'irruption de l'Etat là où la liberté des banques de refuser des crédits est légalement entière, a été perçue par certains dirigeants de grandes banques françaises comme un interventionnisme contraire aux préceptes de l'économie libérale. Le PDG de la Société générale Frédéric Oudéa avait demandé au début 2010 la "mise en sommeil" de la médiation du crédit, jugeant qu'une fois la crise passée, l'intervention de l'Etat n'avait pas vocation à se pérenniser.

"Sur notre pression, les banques ont accepté de prendre plus de risques", a reconnu Nicolas Jacquet, le directeur général de la médiation du crédit. Ce dernier a noté cependant que cette politique n'avait pas débouché sur des pertes plus importantes pour les établissements bancaires et avait sauvegardé de nombreux emplois.

Invité fin septembre à  "Décideurs TV",  Gerard Rameix défendait et expliquait dans nos locaux l'importance du rôle de la Mediation du Credit. L'ancien numéro deux de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Gérard Rameix a succèdé il y a près d'un an à René Ricol au poste de Médiateur du crédit.

 

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