Grèce : les efforts des banques commencent à porter leurs fruits (BCE)

Les efforts des banques grecques ont commencé à porter leurs fruits, mais le très important stock de créances douteuses reste une question épineuse, a déclaré dimanche la présidente du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne Danièle Nouy.
Grégoire Normand
La Grèce est près de recevoir une nouvelle tranche d'aide internationale de la part de ses créanciers de la zone euro, après avoir mis en oeuvre la plupart des réformes exigées, a déclaré lundi Mario Centeno, président de l'Eurogroupe.

"En effet, il faut reconnaître que les efforts des banques grecques depuis 2015 ont commencé à porter leurs fruits: des progrès progressifs ont été accomplis dans la réduction du très grand nombre de créances douteuses. Les banques grecques doivent faire plus et le faire plus vite", a déclaré Mme Nouy au journal Vima.

Créances douteuses

Les banques grecques sont confrontées à environ 100 milliards d'euros (119 milliards de dollars) en créances douteuses - environ la moitié de l'ensemble des prêts - et la Banque centrale européenne s'est penchée à maintes reprises sur cette question. Mme Nouy souligne que «la première priorité pour les banques grecques est de réduire de manière significative l'émission de nouveaux prêts non performants, en améliorant leurs critères de souscription et d'assainir leurs bilans».

Viabilité de la dette

La Banque centrale européenne devrait publier les résultats des tests de résistance des quatre plus grandes banques grecques en mai, avant la fin du programme de sauvetage. Ce timing, selon Mme Nouy, ​​permettra de "prendre des mesures de suivi, si nécessaire, en temps utile".

L'agence de notation Fitch a annoncé le 16 février avoir relevé la note de la dette souveraine de la Grèce, tablant sur un allègement de sa dette cette année. La notation passe de "B-" à "B" et reste donc dans la catégorie hautement spéculative. Mais Fitch a souligné que la viabilité de la dette va s'améliorer ainsi que la situation économique générale après plusieurs années de crise.

 (Avec AFP)

Grégoire Normand

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 6
à écrit le 27/02/2018 à 13:55
Signaler
Combien de morts depuis les restrictions drastiques ? Monsieur Draghi qui a contribué largement a provoquer cela est toujours sur son siège à la BCE et décide qui fait quoi et comment, une honte.... c'est le système financier qu'il faut réformer et e...

à écrit le 26/02/2018 à 9:49
Signaler
L'Euro est comme un grand prématuré qui n'est pas encore sorti de sa couveuse si j'en juge le creusement des économies entre l'Euro du nord et celui du sud. Il me semble, moi le petit béotien qu'il faudrait que les politiques mettent l'ouvrage sur la...

à écrit le 26/02/2018 à 9:01
Signaler
Alors que ce sont les milliardaires grecques et européens qui ont fait plonger ce pays dans sa plus profonde crise, ceux-ci continuent d'être la seule référence pour l'UE. Vite un frexit. "Pertes publiques et gains privés à Athènes" https://ww...

à écrit le 25/02/2018 à 19:12
Signaler
"Les efforts des banques" et si vous nous parliez des efforts et des difficultés et souffrances du peuple grec? "Les efforts des banques"? Après le réconfort qu'elles se sont accordé pendant des années, sur le dos de la population.

à écrit le 25/02/2018 à 18:38
Signaler
Ils n'ont qu'a demander à Draghi et Barosso de voir avec la Glodman Sachs qu'elle leur fasse un gros chèque et tout redeviendra comme avant.

à écrit le 25/02/2018 à 15:23
Signaler
Mieux vaut lire ça que d'être aveugle, mais c'est le peuple grecque qui a morflé et qui n'a pas fini de payer pour les errements des banques européennes et américaines !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.