Euronext cartonne grâce à la volatilité

L'opérateur des Bourses de Paris, d'Amsterdam, de Bruxelles, Lisbonne et depuis peu Dublin, a dépassé les attentes au premier trimestre,
Delphine Cuny
(Crédits : Benoit Tessier)

Si les grandes banques françaises, de BNP Paribas à Crédit Agricole en passant par la Société Générale, ont souffert d'un environnement de marchés qualifié de "médiocre" au premier trimestre, l'opérateur des Bourses de Paris, d'Amsterdam, de Bruxelles, Lisbonne et depuis peu Dublin, Euronext, a bénéficié au contraire du retour de la volatilité. Le groupe de La Défense a publié  mardi un bénéfice net en hausse de 30,6%, à 57,3 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en progression de 15,9% à 146,7 millions d'euros, des résultats au-dessus des attentes.

"Le premier trimestre 2018 a été le meilleur trimestre jamais connu par Euronext", s'est félicité Stéphane Boujnah, le directeur général et président du directoire d'Euronext, lors d'une conférence téléphonique.

L'action Euronext s'adjuge 1,8% ce mardi, portant sa capitalisation boursière à 3,9 milliards d'euros.

Réservoir d'introductions à venir

L'opérateur de marchés a bouclé en mars l'acquisition de la Bourse de Dublin, Irish Stock Exchange, désormais Euronext Dublin. Une opération stratégique dans le contexte du Brexit. Pour refinancer ses acquisitions, l'entreprise de marchés a lancé  début avril sa première émission obligataire de 500 millions d'euros à 7 ans cotée sur Euronext Dublin. 

"Les mois en cours sont marqués par des volumes plus bas par rapport aux trimestres antérieurs car les niveaux de volatilité sont maintenant en baisse après le pic observé au début de l'année, tandis que le réservoir d'introductions en bourse se construit" a ajouté Stéphane Boujnah.

Parmi les opérations très attendues, la licorne Fintech néerlandaise Adyen prépare son entrée en Bourse en juin, vraisemblablement sur Euronext Amsterdam : elle pourrait être valorisée 6 à 9 milliards d'euros et lever près d'un milliard.

Delphine Cuny

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Commentaire 1
à écrit le 16/05/2018 à 9:05
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La finance, pensée à court ou très court terme adore la volatilité et la spéculation, bref elle adore ce qui ne construit rien, ce qui ne dure pas, ce qui au final n'existe pas.

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