Plus de deux ans après son arrivée, le PDG de Naval Group Pierre Eric Pommellet a décidé de réorganiser son groupe en revenant à une organisation plus classique que celle mise en place par son prédécesseur Hervé Guillou en janvier 2015, selon plusieurs sources concordantes. Ainsi, c'est le retour des "divisions" par expertise : bâtiments de surface, sous-marins, services et drones/torpilles. Ce projet a été mené par Pierre Eric Pommellet dans la plus grand discrétion et devrait être présenté lors d'une réunion du conseil administration d'ici à la fin de la semaine (certainement mercredi) après avoir été adopté lors d'un comité stratégique en début de semaine dernière (lundi).
Une organisation matricielle
Cette nouvelle organisation matricielle du groupe devrait être mise en place à partir du 1er janvier 2023 après. Au-delà des organisations quelles qu'elles soient, c'est surtout la personnalité du PDG avec son équipe de direction qui impulse le dynamisme et la croissance d'une entreprise. Contacté par La Tribune, Naval Group n'a pas souhaité faire de commentaires. La nouvelle organisation mise en place par Pierre Eric Pommellet devra en outre s'appuyer sur des directions transverses fortes, notamment la direction commerciale, qui devra être capable de mettre de la cohérence dans les offres des quatre "divisions".
En décembre 2014, Hervé Guillou avait expliqué faire le choix d'une équipe resserrée et solidaire pour accélérer le développement de DCNS (devenu après Naval Group). Il avait notamment supprimé les divisions Sous-marins et Systèmes navals de surface. La conduite des projets et programmes était répartie dans deux entités : une direction industrielle et une direction des programmes.
Un groupe en bonne santé
En 2021, le groupe a poursuivi son redressement. Ainsi, le chiffre d'affaires s'est établi l'an dernier à 4,1 milliards d'euros, en croissance de 22 % par rapport à celui de l'exercice 2020. La part du chiffre d'affaires réalisé à l'international a représenté 27,1 %. Les prises de commandes enregistrées se sont élevées à 3,1 milliards d'euros, avec un book-to-bill à 0,75. Au 31 décembre 2021, le carnet de commandes du groupe s'élevait à 14,1 milliards d'euros.
Sur le plan financier, le résultat opérationnel avant amortissement des écarts d'évaluation s'est affiché à 271,4 millions d'euros (6,7 % du chiffre d'affaires) à comparer à 62,9 millions d'euros (1,9 % du chiffre d'affaires) en 2020. Le résultat opérationnel a atteint 293,7 millions d'euros (contre 81,2 millions d'euros en 2020. En outre, le résultat net est dans le vert, à 196,9 millions d'euros.
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