
Ford continue à couper dans ses effectifs. Après avoir annoncé des suppressions de postes en Allemagne et au Royaume-Uni, le constructeur automobile américain a annoncé la suppression de plus d'un millier de postes dans son usine de Valence.
« Environ 1.100 emplois sont concernés », a indiqué, dans une déclaration transmise à l'AFP, une porte-parole de l'entreprise, expliquant cette décision par l'arrêt de la production des modèles S-Max et Galaxy dans cette usine en avril 2023.
Le groupe « travaillera de manière constructive avec les syndicats pour réduire l'impact » de ce plan social « sur les employés, leurs familles et la communauté locale », a ajouté cette porte-parole.
Ford veut concentrer ses efforts sur les modèles à batterie
Cette décision intervient dans le cadre d'un plan social lié à la réorganisation de sa production en Europe. L'annonce de ce vendredi matin vient ainsi s'ajouter aux 3.800 suppressions de postes en Europe déjà annoncées mi-février par le groupe américain, principalement en Allemagne (2.300) et au Royaume-Uni (1.300).
Ces 3.800 suppressions de postes d'ici 2025 représentent environ 10% des effectifs européens actuels de Ford. Ils concerneront principalement les équipes de recherche et développement (R&D) de produits, et non la production de véhicules.
Le constructeur américain avait justifié cette coupe dans ses effectifs par sa volonté de mettre en place une « structure de coûts plus compétitive » en Europe, où il rencontre des difficultés. Il va réduire le nombre de modèles conçus pour le Vieux Continent en se concentrant sur ses modèles à batterie et sur ses ventes très rentables de véhicules utilitaires.
50 milliards de dollars d'investissements
Le constructeur, qui était autrefois l'un des piliers de l'industrie automobile européenne, a vu ses parts de marché s'effondrer au cours des vingt dernières années en Europe. Il y représentait 4,6% des ventes de voitures neuves en 2022, avec 516.614 unités écoulées.
Comme toute l'industrie automobile, Ford est engagé dans la course vers l'électrique. Or, cette technologie requiert de lourdes dépenses de recherche, une modernisation complète des usines. Il compte ainsi investir 50 milliards de dollars d'ici à 2026.
Ces différents plans sociaux surviennent alors que la crainte d'une délocalisation des industries automobiles monte en Europe depuis que Washington a introduit de larges subventions en faveur des véhicules électriques construits aux Etats-Unis.
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