Collision mortelle à l'aéroport de Tokyo  : Japan Airlines affirme que son avion avait l'autorisation d'atterrir

Les enquêteurs se penchent ce mercredi sur les circonstances ayant conduit à la collision au sol entre deux avions. L'accident intervenu la veille à l'aéroport de Tokyo-Haneda, a provoqué la mort de cinq personnes. De son côté, Japan Airlines (JAL) assure que son appareil était autorisé à atterrir.
Les vols intérieurs à Tokyo-Haneda avaient tous été annulés mardi soir à la suite de l'accident, mais la majorité des vols internationaux ont continué d'être assurés.
Les vols intérieurs à Tokyo-Haneda avaient tous été annulés mardi soir à la suite de l'accident, mais la majorité des vols internationaux ont continué d'être assurés. (Crédits : ISSEI KATO)

Après le drame, l'enquête. L'avion de ligne de Japan Airlines, qui arrivait de Sapporo, avait-il la permission d'atterrir à Tokyo ? Interrogé mardi soir sur ce point lors d'un point presse, un responsable de Japan Airlines a répondu : « D'après ce que nous avons compris, elle avait été donnée ».

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Cet atterrissage a entraîné une collision avec un appareil plus petit des garde-côtes japonais, qui, lui, se préparait à décoller. Le choc a provoqué une grosse explosion, et l'avion de la JAL a pris feu avant de s'immobiliser plus loin. Il a entièrement brûlé après l'évacuation de tous ses occupants à l'aide de toboggans gonflables à l'avant. L'extinction complète de l'incendie a pris huit heures, selon les pompiers. Cinq des six occupants de l'avion des garde-côtes sont décédés, tandis que le pilote a réussi à évacuer, bien que gravement blessé.

« Japan 516, continuez votre approche »

Les échanges radio de la tour de contrôle de Tokyo-Haneda, que l'AFP a consultés sur le site LiveATC.net, semblent étayer la version de Japan Airlines. « Japan 516, continuez votre approche », a déclaré mardi un contrôleur aérien à 17h43 locales (08h43 GMT), soit quatre minutes avant la collision. Un contrôleur aérien aurait, à l'inverse, demandé à l'avion des garde-côtes d'attendre à l'écart de la piste, selon la chaîne de télévision NHK citant une source au sein du ministère nippon des Transports.

Mais d'après un responsable des garde-côtes également mentionné par la NHK, le commandant de l'appareil aurait déclaré juste après l'accident qu'il avait obtenu la permission de décoller. Les garde-côtes et le ministère nippon des Transports refusent, pour l'heure, de faire davantage de commentaires officiels sur l'affaire, invoquant l'enquête en cours.

Une équipe d'experts français dépêchée

Une équipe d'experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français pour l'aviation civile doit arriver ce mercredi au Japon pour participer à l'enquête sur cet accident. De faot, l'avion de JAL était un Airbus A350-900, produit à Toulouse (sud-ouest de la France). Airbus a aussi annoncé de son côté qu'il allait envoyer une équipe de spécialistes pour apporter une « assistance technique » au Bureau japonais de la sécurité des Transports (JTSB), chargé de l'enquête.

Des pompiers et des enquêteurs sont toujours affairés ce mercredi autour des ruines carbonisées de l'appareil des garde-côtes, un Dash 8, un court-courrier canadien. Plusieurs centaines de mètres plus loin repose la carcasse noircie de l'avion de Japan Airlines, échouée sur la pelouse entre la piste et la mer.

Les vols intérieurs à Tokyo-Haneda avaient tous été annulés mardi soir après l'accident, mais la majorité des vols internationaux continue d'être assurée. Le trafic de l'aéroport reste perturbé mercredi matin, surtout pour les vols intérieurs, dont environ 70 départs ont été annulés en première partie de journée, d'après son site.

Un seul crash mortel en 2023

Les accidents impliquant des avions de ligne sont extrêmement rares au Japon. Le plus grave d'entre eux s'est produit en 1985, lorsqu'un avion de la Japan Airlines s'est écrasé entre Tokyo et Osaka, faisant 520 morts. Celui-ci est d'autant plus choquant qu'un seul crash meurtrier a été enregistré l'année dans le monde entier en ce qui concerne les avions de ligne.

En janvier 2023, un bimoteur ATR 72 de la compagnie népalaise Yeti Airlines qui transportait 68 passagers et quatre membres d'équipage, s'est écrasé alors qu'il effectuait la liaison entre la capitale Katmandou et Pokhara, centre de pèlerinage et important point de passage pour les trekkeurs. L'Union européenne a banni tous les transporteurs népalais de son espace aérien pour des raisons de sécurité.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 03/01/2024 à 8:45
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« D'après ce que nous avons compris, elle avait été donnée » LOL ! Bon c'est oui ou c'est non alors !?

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