Bien placée dans le peloton de tête des principaux fabricants européens de fours pour cuisines collectives, l'entreprise savoyarde Bourgeois renouvelle régulièrement ses gammes de produits. C'est dans ce cadre qu'elle a lancé une démarche globale de re-conception de sa gamme Zénith, la plus importante en terme de volume.

Objectif : augmenter les performances techniques et environnementales du four et anticiper la mise en vigueur des futures normes européennes dans le domaine énergétique. Pour l'atteindre, la PMI a choisi de suivre une démarche d'éco-conception baptisée Maieco proposée par l'institut Carnot Cetim (Centre technique des industries mécaniques).

Cette démarche implique la prise en compte de l'éco-conception à tous les niveaux de l'entreprise : direction, bureau d'études, marketing, achats, production, ressources humaines, après-vente. Elle consiste ensuite à définir le profil environnemental du produit en identifiant ses points forts et ses points faibles sous différents angles : matières premières, fabrication, utilisation, recyclabilité, substances dangereuses, emballage et transport.

Dans le cas des fours Zenith, l'équipe projet est ainsi arrivée à la conclusion que la phase ayant le plus d'impacts en terme environnemental est celle de l'utilisation, en particulier du fait des consommations d'énergie, d'eau, de produits de nettoyage et de détartrage. Elle a également montré l'impact élevé des matières premières.

Un four moins énergivore et plus facilement recyclable
 

Au bout du compte, Bourgeois propose aujourd'hui une nouvelle gamme de fours au design moderne grâce à une surface vitrée importante. Ces modèles équipés d'un nouveau procédé d'injection par micro-jets, d'un système de gestion automatique du taux d'humidité et de la ventilation permettent de réduire de 20 à 40 % la consommation d'énergie par rapport aux équipements comparables du marché.

Dans le domaine strictement environnemental, la PMI a déjà atteint plusieurs objectifs. La réduction d'environ 30 % du nombre de pièces utilisées pour concevoir le nouveau four entraîne un abaissement de la masse totale de 10 %. Grâce à l'utilisation de métaux moins énergivores, son contenu énergétique a été réduit de 14 % par rapport au modèle de la génération précédente (soit 71 kilos de CO2 rejetés en moins pour la fabrication d'un four). La mise en place de nouvelles filières de recyclage et l'effort réalisé en terme de séparabilité des composants conduisent à un taux de recyclabilité du four de près de 90%.

La démarche suivie par Bourgeois est exemplaire selon Joël Vanderstigel, président de la commission technique du Syndicat national de l'équipement des grandes cuisines (Syneg) : « Elle préfigure ce que devra être le travail des bureaux d'études des entreprises de notre secteur dans les prochaines années. »
D'après lui, le fabricant savoyard a su utiliser sa démarche de re-conception pour intégrer les contraintes environnementales et anticiper la mise en vigueur des futures normes européennes dans le domaine énergétique.